MASCARA – Les courtiers de l’immobilier à Mascara voient leur activité menacée vue que les gens « ont tendance à recourir plus à l’Internet et aux annonces » dans les journaux, ont indiqué certains d’entre eux.
« Par les temps qui courent, ils trouvent des difficultés à « dénicher » un client intéressé par la vente ou l’achat d’une habitation, d’une voiture ou d’un matériel », a affirmé un groupe de ces courtiers, faisant remarquer qu’il arrive parfois de passer tout un mois sans pouvoir effectuer une seule transaction à cause de la préférence accrue des citoyens pour les sites e-bay qui offrent des prestations gratuites.
Un courtier de Mascara a révélé, dans ce sens, que le marché de l’immobilier connaît une léthargie et une baisse de la demande face à un foisonnement d’offres.
Il a également affirmé prendre à son compte d’autres coûts (charges de transport et d’appels). En plus de son rôle de négociateur avec les deux parties (vendeur et acheteur), il authentifie, par son expérience, la nature des documents administratifs des biens exposés à la vente. « Autrement dit, je joue un rôle de consultant », a-t-il ajouté, relevant que ce genre de prestations n’est pas offert par des sites web ou dans les journaux.
Le même problème est vécu aussi par les propriétaires des agences immobilières. M. Bachir Touaa, gérant d’une agence à hai Baba Ali de Mascara, déplore une régression, depuis une année, de son activité pour diverses raisons dont la baisse de la demande d’achat d’immobiliers en général, dont les prix ont atteint des plafonds irraisonnables, le manque d’offres de logements pour location très prisés, en plus de la préférence affichée par des citoyens aux annonces sur Internet et journaux qui sont moins chères pour eux.
M. Touaa refuse de faire un parallèle entre les services assurés par l’agence immobilière et les sites Internet, partant du fait que la première a un statut légal et offre une protection aux clients, soit pour la vente ou l’achat, en plus d’autres prestations comme l’enregistrement des promesses de vente financés par les banques. Mieux encore, a-t-il soutenu, les agences immobilières disposent de sièges stables permettant d’éviter d’éventuelles escroqueries. Le rapport qualité prix des ses services, fixé officiellement par la Fédération des agences immobilières, est jugé raisonnable, a-t-il ajouté.
M. Touaa estime que « l’évolution que connaît la société dans le domaine de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) constitue une menace pour le métier de courtiers de l’immobilier », soutenant, toutefois, que « c’est aussi une plus value qui permet aux courtiers de créer leurs propres sites web comme c’est le cas des agences immobilières à Alger ».
Pour sa part, un jeune citoyen, Mohamed, a indiqué avoir recours aux services de sites Internet pour la vente de tel ou tel chose en dépit de son prix. « Ces sites sont visités par des milliers d’internautes chaque jour et en plus gratuitement » .
Un gérant d’un cybercafé au centre-ville de Mascara a fait remarquer que des personnes désirant vendre un matériel ou un logement viennent souvent dans son local lui demandant de leur faire passer des annonces sur sites spécialisés moyennant 100 DA au maximum.
Il a ajouté que parmi ceux qui fréquentent des cybercafés à la recherche des sites web de transactions immobilières « se trouvent également être des courtiers ».
Source : APS