Bien que les préinscriptions au programme de logement public aidé (LPA) soient lancées depuis le 1er octobre dernier au niveau de la capitale, le problème du foncier reste cependant posé et risque même d’entraver le bon déroulement de cette opération, compte tenu du nombre très élevé de postulants ayant atteint déjà au premier jour la barre des 80 000 demandeurs.
À en croire, toutefois, les propos du P/APC de la commune de Baraki, El Hadj Ghazi, la wilaya serait en quête de nouvelles assiettes foncières au niveau des différentes communes pour pouvoir répondre à la forte demande et de poursuivre ainsi ce programme de logements.
Selon El Hadj Ghazi, qui nous a reçus jeudi dernier en son bureau, pour nous fournir plus de détails quant à cette formule, les différentes communes de la capitale ont reçu des instructions pour préparer l’opération de réception des dossiers des postulants éligibles aux conditions requises pour souscrire à ce programme. Il a précisé que les préinscriptions lancées sur Internet, le 1er octobre dernier, permettront à la wilaya d’étudier minutieusement les dossiers selon chaque cas, d’ici la fin du mois en cours, pour donner ensuite le feu vert aux communes afin de procéder à la réception des dossiers.
Une opération que ces dernières sont prêtes à entamer en mettant en place les mesures nécessaires pour son bon déroulement, a ajouté notre interlocuteur, soulignant que pour le cas de Baraki, des bureaux pour la réception de citoyens ainsi que des registres ont été consacrés à cet effet. Concernant, d’autre part, le nombre d’habitants de Baraki inscrits sur le site de la wilaya, le responsable a indiqué que leur nombre a atteint les 3 000 rien qu’au premier jour, alors qu’au niveau de toute la capitale celui-ci était arrivé à 80 000.
Rappelant que 7 000 logements seulement ont été consacrés au LPA dans le tout Alger, le P-APC de Baraki a souligné que chaque commune aura son quota, selon le nombre de ses habitants. Ainsi pour sa commune, El Hadj Ghazi souligne que celui-ci sera entre 200 et 230 logements, ce qui est très insuffisant comparé à la demande.
À une question quant à la disponibilité du foncier dans la commune qu’il préside, notre interlocuteur a fait savoir que pour le moment celui-ci est indisponible, en tout cas pas pour la réalisation de projets LPA.
Il a indiqué cependant que les prochaines opérations de relogement prévues à Baraki et qui devraient toucher 13 sites, vont permettre de libérer du terrain qui sera ensuite consacré à cette formule, ou pour la réalisation d’autres infrastructures nécessaires, telles que des établissements scolaires, des établissements hospitaliers, des terrains de sport…
La même procédure sera suivie dans les autres communes, a-t-il laissé entendre, car la wilaya d’Alger ne compte pas s’arrêter qu’à ces 7 000 logements et prévoit de poursuivre le programme LPA afin de répondre à la forte demande des habitants de la capitale. Il convient de souligner, par ailleurs, que l’opération des préinscriptions au LPA sur le site Internet de la wilaya se poursuit toujours et devra être clôturée le 30 octobre prochain.
Dimanche dernier, le nombre de demandes a atteint les 100 000. De son côté, le wali d’Alger, Abdelkhalek Sayouda avait annoncé que des mesures seront prises avec le gouvernement pour revoir, à la hausse les quotas de logement de cette formule pour prendre en charge les besoins des citoyens, précisant que cela demeure tributaire de la disponibilité d’assiettes foncières.
Ania Nait Chalal
Source : Algerie7 du 9.10.2019