ALGER – Le Conseil scientifique national (CSN) a édicté, lundi à Alger, deux fatwas autorisant l’acquisition de logements via la formule « location-vente » AADL et la transplantation d’organes à partir d’un donneur vivant.
Le CSN a édicté, au terme des travaux de sa réunion périodique, la fatwa qui « autorise l’acquisition de logements via la formule ‘location-vente’, car n’allant pas à l’encontre des préceptes de l’Islam », préconisant toutefois de procéder à un changement d’appellation de « Location-vente » à « Vente par facilité de paiement ».
Par ailleurs, la commission chargée d’édicter une fatwa sur la transplantation d’organes humains « a autorisé cette opération lorsqu’une personne, de son vivant, fait don d’un organe à une personne malade, pour peu que les bienfaits l’emportent sur les méfaits ».
Cependant, le Conseil scientifique national a interdit « la transplantation de tout organe vital dont l’organisme ne peut pas se passer pour survivre, à l’image du cœur ».
La commission a édicté des fatwas exhaustives sur « l’autorisation de faire une greffe du tissu dermique » et de « faire don d’un rein » pour le donneur vivant, à condition qu’il n’y soit pas contraint.
Le CNS a, également, « interdit le don de sperme et d’ovules » dans un souci de protéger la filiation (En-nassab), de même que la vente ou le remboursement des dépenses aux donneurs vivants, plaidant pour la vulgarisation de la culture de don au sein de la société algérienne et l’adaptation de la législation à ces fatwas.
Concernant la promotion du CSN au rang d’Instance de la fatwa (édiction de fatwas), le choix s’est porté sur l’appellation « Instance nationale de la fatwa », en qualité d’instance nationale légitime dont le siège sera situé dans la Grande mosquée d’Alger.
Cette instance aura pour mission d' »unifier les avis religieux et mettre un terme à l’anarchie » tout en œuvrant à la préservation du référent religieux national basé sur le Coran et la Sunna. Elle représentera l’Algérie dans les académies de jurisprudence à travers le monde.
L’instance sera chargée d’édicter des fatwa (décret religieux) qui lui parviennent des Conseils scientifiques de wilaya et examiner en profondeur les questions complexes.