«Je suis un souscripteur de l’AADL 1 de 2001. Bien que j’ai payé les trois tranches de mon logement, je me retrouve sans rien aujourd’hui.» Merzak Mekkeri, un père de famille de 49 ans est un homme en colère. La raison : «On m’a signifié, la semaine dernière, l’annulation de l’attribution de mon logement, et ce, sans aucun motif valable.» M. Mekkeri relate les faits : «A l’époque, j’avais fourni tous les documents nécessaires pour la constitution de mon dossier. Suite à cela, le programme a été stoppé.
Lorsque le programme a repris en 2013, on nous a rappelés pour une mise à jour des dossiers, ce que j’ai bien évidemment fait. En 2012, le certificat de propriété établit que je n’ai bénéficié d’aucun logement de la part de l’Etat et que je ne possède aucun bien.» En 2014, M. Mekkeri reçoit un avis favorable et commence le payement des tranches. «Un logement F4 m’a été attribué au sein de la cité 5000 Logements de Sidi Abdallah, que j’ai même visité de l’extérieur en compagnie de ma femme et mes enfants», confie-t-il.
Tout allait bien pour la famille Mekkeri jusqu’à réception, il y a deux semaines, d’une décision d’annulation de l’attribution. «Quand j’ai été me renseigner, on m’a au départ juste dit que mon dossier est bloqué. Après de nombreux recours, on m’a finalement expliqué que ce blocage est dû à un lot de terrain que j’ai vendu», raconte-t-il.
En effet, M. Mekkeri a en effet acquis, en 2002, «un lot de terrain accidenté de moins de 90 m2 que j’avais revendu en 2005». «Je possède l’acte de vente de ce terrain. Je l’ai justement vendu pour pouvoir payer les tranches de mon logement AADL», avoue-t-il. Le plaignant se dit victime car, selon lui, il n’a jamais bénéficié d’aucune aide de la part de l’Etat et que son logement AADL est un droit qui lui a été retiré sans motif valable.
Aujourd’hui, M. Mekkeri vit avec sa femme et ses 3 enfants dans la maison familiale à La Casbah. Son dernier espoir : le ministre de l’Habitat, qu’il interpelle aujourd’hui afin de trouver une solution a son cas. Côté ministère de l’Habitat justement, Reda Bidai, responsable de la communication, explique : «Il faut savoir que l’enquête ne s’arrête pas après l’acquisition de l’avis favorable mais se poursuit jusqu’à la réception des clefs. Il faut savoir également que les responsables AADL sont intransigeants quant à la réglementation. Si le plaignant a déjà acquis un terrain, son dossier saute automatiquement.
source:elwatan