Les souscripteurs AADL 2001 et 2002 de la cité 5000-Logements réalisés dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah déplorent la «situation insoutenable» qui prévaut au sein de leur site.
En effet, après deux mois depuis la remise des clefs de leurs appartements, les locataires de cette cité, notamment ceux habitant dans la partie D2, estiment que les conditions de vie dans la cité n’épousent pas les standards actuels en matière d’habitat. Les habitants frondeurs indiquent que le site est dépourvu de toutes les infrastructures d’utilité publique. «Aucun élement n’inspire à une meilleure vie ici. L’opération de remise des clés menée tambour battant n’est, tout compte fait, qu’un cache-misère», indique d’emblée Mohamed, un des bénéficiaires qui regrette d’avoir été affecté sur ce site.
Le collectif d’habitants évoque en priorité le non-respect des normes techniques et urbanistiques requises en la matière. «En plus des malfaçons qui foisonnent dans notre cité, les conditions basiques d’une vie décente ne sont pas réunies. D’autre part, comment se fait-il que dans le cahier des charges figure la réalisation d’un établissement scolaire (CEM), sans prévoir une école primaire sachant que nos enfants sont inscrits dans des écoles à quelques kilomètres d’ici ?» se désolent-ils, tout en rappelant que ces infrastructures devaient être réalisées simultanément avec la construction du site.
Outre cette multitude de désagréments qui marquent une rupture totale avec une cité censée être «intelligente», le raccordement au gaz de ville dans ce pôle d’habitation est toujours à la traîne. «Des centaines de familles continuent bon gré mal gré de se déplacer jusqu’à la commune de Zéralda pour se procurer une bouteille de gaz. Quant à l’électricité et l’eau, les services concernés n’ont installé les compteurs que récemment.
Des contraintes qui n’en finissent pas, selon les bénéficiaires frondeurs. Pourtant, la DG de l’AADL avait soutenu mordicus, dès la livraison du site, qu’il était fin prêt et que toutes les commodités nécessaires étaient mises en place», témoigne le collectif.
L’autre grief retenu par les habitants n’est autre que l’emplacement du site. Ces 5000 logements, faut-il le rappeler, se trouvent dans un endroit isolé. Certains appartements, relèvent-ils encore, ont été attribués alors qu’ils ne sont même pas habités. La situation qui en découle fait que les vols et les actes de vandalisme y sont légion. «En l’absence d’une sécurité optimale dans les lieux, des malfrats n’hésitent pas à commettre des vols par effraction dans des appartements afin de subtiliser les élément de plomberie (robinets, tuyauterie et chauffage). Les appartements les plus touchés par ces actes sont dans les parties C et D de la cité», regrettent-ils.
A la direction générale de l’AADL, des responsables ont affirmé que les structures d’accompagnement, à savoir un poste de police en priorité, seront programmées dans les prochains délais pour ce site. Quant aux services de la Sonelgaz et des postes et télécommunications, ces dernières sont, indique la DG, déjà en activité pour les raccordements nécessaires.
Source : Elwatan