L’on comprend assez bien l’engouement des habitants du Rif à l’égard des programmes du logement rural, un plan initié par le gouvernement durant la dernière décennie. L’intérêt qu’ils en affichent a pris des proportions avérées beaucoup plus expressives, ces deux dernières années eu égard aux facilités apportées à la procédure de s’inscrire dans cette dynamique qui permet aux souscripteurs d’apporter leur part que définit le montage financier mis en œuvre par le ministère de l’Habitat. En somme étant donné que ce programme n’est pas rigide en termes de délai de réalisation, d’une part, et puisque les travaux sont réceptionnés par phase à l’issue de laquelle l’ordonnateur des crédits (subvention de l’État à concurrence de 700 000 DA) procède au virement. D’autre part, beaucoup de gens de la campagne ont trouvé la formule dite «autoconstruction» à leur portée parce qu’ils peuvent réduire le coût du logement à plus de 50% et plus quand la main d’œuvre est fournie par le souscripteur qui use les bras et les moyens personnels de sa famille ou de l’exploitation. Ceux des fermes ont un autre avantage qui est la viabilisation (toutes les VRD existent).
Dans ce cadre précis le gain est de l’ordre de 70%. Ainsi l’idée d’encourager les habitants des fermes et des zones éparses à s’inscrire dans la nouvelle dynamique du développement rural s’appuie indubitablement sur quatre volets essentiels et indissociables qui sont le logement rural, l’électricité, l’eau potable et la route. Le cadre approprié qui sert de locomotive est le programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI), un plan mis à l’indicatif du secteur des forêts, qui associe l’ensemble des secteurs économiques qui sont appelés à prendre en charge les travaux inscrits à leur indicatif. Cependant, là où l’on n’est pas d’accord c’est quand des souscripteurs peu crédibles profitent pour s’inscrire dans cette dynamique mais au lieu d’habiter ces logements ils les utilisent à d’autres fin (bergerie, hangars).
Le Courrier d’Algérie