Le gouvernement œuvre à la résorption de la crise du logement, en mettant en place une stratégie cohérente visant, d’une part, à accroître et diversifier l’offre de logement et d’autre part, à veiller au respect des règles de justice sociale dans la répartition des aides de l’Etat.
La diversification de l’offre de logements en fonction des revenus des bénéficiaires est un objectif qui a connu des avancées remarquables grâce à des financements publics massifs, au développement du crédit immobilier, à la bonification des taux d’intérêt, ainsi qu’au relèvement des montants de l’aide de l’Etat.
En plus du soutien accordé aux segments du logement social et rural, l’aide de l’Etat a été élargie à d’autres populations disposant de revenus intermédiaires qui peuvent, désormais, accéder au logement selon diverses formules telles que le logement social participatif (LSP), la location-vente (AADL) et, plus récemment, le nouveau dispositif concernant le logement promotionnel public (LPP).
L’engagement de l’Etat en faveur du secteur de l’habitat est ainsi empreint d’une forte volonté de justice sociale puisque ce sont les segments du logement public locatif et de l’habitat rural qui bénéficient de la plus grande part des crédits destinés à faciliter l’accès au logement, c’est-à-dire des populations fragiles disposant de faibles revenus.
Le souci de justice sociale se manifeste également à travers la forte volonté des pouvoirs publics d’éradiquer l’habitat précaire. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika a, en effet, instruit le gouvernement « de prendre les dispositions et les mesures nécessaires à l’effet de poursuivre les opérations de résorption de l’habitat précaire à un rythme soutenu pour son éradication totale sur le territoire national « .
Dans ce sens, il convient de rappeler que le programme quinquennal de logements 2010-2014 prévoit la réalisation de près de 400.000 logements destinés à l’éradication du parc d’habitat précaire recensé en 2007. Selon les projections du gouvernement, ce type d’habitat devrait être définitivement éliminé au plus tard au début de l’année 2016.
Dans le même sens, la transparence et l’équité dans la distribution des logements sociaux ont été renforcées. La démarche du gouvernement est axée autour de deux priorités : cerner la demande et assurer l’équité dans la répartition.
En vue de déceler les demandes frauduleuses, et veiller au respect du principe selon lequel, le citoyen a droit à l’aide de l’Etat une seule fois, il a été ainsi décidé de procéder à la révision et à la mise à jour du fichier national du logement.
Ce fichier, géré au niveau du ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, recense l’ensemble des décisions d’attribution des logements publics locatifs, les logements sociaux participatifs, des logements cédés dans le cadre de la location vente, des terrains à caractère social et des aides de l’Etat attribuées pour l’achat ou la construction d’un logement.
La mise à jour du fichier national du logement permet, par ailleurs, de mieux cerner les perspectives d’évolution de la demande. Sur la base d’un diagnostic effectué au niveau des 1.541 communes d’Algérie, le ministère de l’habitat situe » le déficit à près de 700.000 logements » et projette de le résorber définitivement d’ici l’horizon 2018 à la faveur des programmes inscrits dans le plan quinquennal 2015-2019.
Source: Le Temps d’Algérie