Les logements de type location-vente (AADL) seront-ils remis dans les délais ? Pas si sûr à en croire le taux d’avancement de la majorité des projets dans le cadre du programme 2013, qui varient entre 5 et 35%, a affirmé Kamel Naceri, directeur général de l’habitat au sein du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville.
«La rigueur de l’hiver a retardé quelque peu l’avancement des programmes de logements locatifs. Le rythme a cependant récemment connu une amélioration, notamment sur les sites d’Alger», a admis M. Naceri, qui s’exprimait, dimanche, sur les ondes de la Chaîne 2 et repris par l’APS.
Ainsi, les souscripteurs des programmes 2001-2002, qui sont prioritaires, devaient se voir remettre leur pré-affectation, qui définit le site du logement et le nombre de pièces, avant la fin de l’année 2015. «A condition que le taux d’avancement des travaux atteigne 70%», a-t-il précisé. Mais il rassure : la remise des clefs des logements AADL devra intervenir au courant du premier semestre 2016, et ce, à raison d’un quota «entre 2000 et 7000 unités».
Le rythme des réalisations permettra-t-il, en quelques mois, d’atteindre les objectifs ? Concernant le Logement promotionnel public (LPP), il a expliqué que le versement de la 2e tranche coïncidera avec la remise des décisions d’affectation, à son tour liée à un avancement des travaux à 70%. Il ne précise toutefois pas le taux d’avancement des projets en cours, et si, comme annoncé par le ministre, ce taux sera atteint «en juin ou en juillet». M. Tebboune avait ainsi affirmé que les souscripteurs LPP «pourront s’acquitter de la deuxième tranche en juin ou juillet.
La priorité, dans la distribution des logements, sera accordée aux souscripteurs AADL 2001 et 2002 réorientés vers cette formule». Le directeur de l’habitat tient aussi à éclaircir ce qui a trait au certificat négatif, exigé dans le dossier AADL et LPP. Il ne reviendra donc pas aux souscripteurs de retirer et présenter eux-mêmes le certificat négatif, et ce, contrairement à ce qui avait été dit ici et là.
«Les promoteurs se chargeront des certificats négatifs»
«Les souscripteurs n’auront pas à demander le certificat négatif pour le remettre à l’Agence pour l’amélioration et le développement du logement (AADL) (pour les souscripteurs de logements locatifs), et à l’entreprise nationale de promotion immobilière (pour les postulants au LPP). Cette formalité se fera directement entre le promoteur et le service de conservation foncière», a-t-il déclaré.
Cette mesure vise, est-il expliqué, à faciliter les procédures de souscription pour les citoyens et ainsi alléger la pression que les services de conservation foncière sont appelés à rencontrer, du fait du nombre important de souscripteurs. Cette déclaration fait écho aux sorties médiatiques du premier responsable du secteur, qui avait rappelé que «plusieurs souscripteurs dans différentes formules de logement (location-vente, logements promotionnel et participatif) pourraient en être exclus après présentation du certificat négatif, une mesure à même de mettre un terme à la spéculation sur le marché immobilier et aux gains illicites».
M. Naceri explique, quant à lui, que ce certificat permettra de «consacrer la transparence et la rigueur dans la distribution. S’il s’avère qu’un souscripteur possède un logement ou un lot de terrain à bâtir, il sera exclu des listes des bénéficiaires et se verra retenir 10% du montant versé au titre de la première tranche du paiement. Il pourra toutefois introduire un recours qui sera examiné par une commission mise en place à cet effet», a-t-il ajouté.
Source : Elwatan