Le ministre de l’Habitat persiste et signe. Intervenant jeudi lors d’une séance du Conseil de la nation, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que les OPGI poursuivent leur opération de recensement des logements sociaux vendus par leurs bénéficiaires au marché noir. Des instructions avaient été données aux OPGI pour déterminer l’identité des occupants de ces logements qui représentent, selon lui, 20% des logements sociaux occupés.
Ces logements ont été cédés par leurs bénéficiaires à d’autres personnes dans le cadre d’une hypothèque, car leur vente est illégale, a précisé le ministre.
M. Tebboune a indiqué que certains seront traités et réglés, notamment ceux qui concernent des désistements de logements à des membres de la famille, «tandis que d’autres cas seront examinés par le gouvernement». Selon lui, le problème se posera toujours pour les personnes ayant acheté des appartements auprès des bénéficiaires, dans le cadre de désistements, et qui sont toujours inscrites au niveau du secteur comme personnes habilitées à obtenir un logement social, car ne figurant pas sur le fichier national du logement.
Lors de son intervention, il y a une semaine à l’APN, le ministre a laissé entendre que la régularisation d’une partie des bénéficiaires pourrait intervenir sur décision du gouvernement. «S’il s’avère après recensement que le nombre de logements sociaux vendus illégalement est important, notre département proposera la régularisation de la situation à travers la légalisation de la vente entre le vrai bénéficiaire et les occupants effectifs par actes notariés.
Cette démarche demeure difficile, mais nécessité fait loi», a signalé M. Tebboune qui indique qu’un rapport de la situation avec des solutions sera remis au gouvernement une fois les enquêtes des OPGI remises à la tutelle.
Source : elwatan