Les programmes de distribution de logements s’opèrent au compte-gouttes à travers la wilaya de Guelma depuis le plan quinquennal 2005-2009.
La lenteur des travaux, les malfaçons et tous les retards dans l’aménagement et le raccordement aux différents réseaux (eau, électricité, gaz, VRD) y sont pour quelque chose. Jeudi dernier, 48 logements sur un total de 305 ont été distribués symboliquement à Guelma, à l’occasion du 1er Novembre, marquant le début de la Guerre de Libération nationale. «C’est de la poudre aux yeux ! 305 logements, dont 200 sont des aides au logement rural !» s’exclament des bénéficiaires, élus et autres observateurs du secteur.
«Et dire, que d’autres wilayas du territoire national ont vu le même quota de notre wilaya distribué, mais dans une seule de leurs communes», concluent, amèrement, mais résignés, nos interlocuteurs. Bref, c’est en grande pompe que les autorités locales, à leur tête le nouveau wali, ont ponctué l’événement, au siège de la wilaya.
Quand les chiffres parlent
En effet, si l’on se réfère au dernier rapport de la direction du logement de la wilaya de Guelma, arrêté au 31 août 2018, ainsi qu’à celui de la commission de l’urbanisme et du logement de l’APW débattu en ce mois d’octobre, lors de la dernière session, la situation qui prévaut dans ce secteur névralgique enchaîne les retards. Ainsi, la wilaya a bénéficié depuis le plan quinquennal 2005-2009, PEC 2004 inclus, de 21 880 logements sociaux, dont 14 958 ont été achevés et vraisemblablement distribués.
Pour le reste, la direction du logement, notifie dans sont rapport que 6922 unités sont en cours de construction et 742 sont à l’arrêt. Nous retiendrons, à titre informatif, que le relogement de familles dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP) accuse des retards de livraisons, notamment pour les inscriptions au titre des années 2007 à 2010. Des communes, à l’image de Guelma, Oued Zenati, Aïn Benbeïda, Aïn Larbi, Tamlouka, Aïn Maklouf, Oued Fragha et la liste est longue, ont leur lot de raisons, telles les résiliations, consultations et appels d’offres infructueux.
Notons également que seulement 1298 logements, toujours au titre du programme public locatif (logement social), ont dépassé un taux d’avancement des travaux de plus de 60% soit 5,93% de la consistance du programme en question. Mais encore, des formules, tel le tristement célèbre LSP (logement socio-participatif), qui fait encore parler de lui à Guelma, comme l’affaire «New house», dont El Watan a relaté les faits. En effet, si la situation pour ces souscripteurs de 160 logements a frisé le drame collectif, et comment en serait-il autrement, puisque ledit projet remonte à l’année 2005.
Depuis cette date fatidique, le rêve s’est transformé en cauchemar pour ces hommes et femmes dont certains sont, aujourd’hui, soit décédés soit malades chroniques. Aujourd’hui, le chantier a repris du service et l’espoir renaît de ses cendres. Ainsi, la situation globale du LSP à Guelma n’est guère reluisante, car sur une consistance physique de 9085 logements, 1192 sont toujours en construction et 40 non lancés. Idem pour le segment LPA (logement promotionnel aidé) dans son ancienne formule 2010-2014, puisque sur les 1880 logements inscrits à travers les communes de la wilaya, 415 seulement sont achevés de construction contre 470 non lancés.
Quant à la nouvelle formule du LPA, avec 1000 logements, le projet n’a pas encore été lancé. Quoi qu’il en soit, l’attente des souscripteurs au logement social (LPL) verra, certainement, dans les prochains jours, l’attribution effective de quelque 1701 unités avant la fin de l’année 2018. Enfin, espérons !
SOurce : Elwatan du 27.oct.2018