Le programme de 42 parcs industriels à travers le pays, pourvoyeurs de foncier pour les investissements industriels, n’a pas connu d’avancées notables. L’investissement industriel tourne au ralenti.
L’Agence Nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref), qui en a la charge, avait annoncé qu’elle a enregistré un nombre importants de demandes de groupements industriels étrangers et des bureaux d’études algériens intéressés par cet ambitieux programme qui devrait être entièrement concrétisé d’ici la fin de 2017. Une enveloppe financière de 88 milliards de dinars a été réservée à la réalisation du programme de ces 42 parcs industriels, susceptibles d’apporter des solutions au déficit du foncier pour les investisseurs.
Mais sur les 42 parcs industriels projetés, seuls huit ont fait l’objet d’attribution provisoire de marché pour l’étude d’aménagement et les travaux de viabilisation, relève-t-on sur le site internet de l’Aniref. Il s’agit des parcs industriels des wilaya de Relizane, Medea, Djelfa, Batna, Mostaganem, Ain Temouchent, Tizi Ouzou et Médéa.
Quatre autres parcs industriels, à Bouira, Adrar, Bechar et Biskra sont actuellement en cours d’étude et de réalisation, ajoute l’Aniref , qui signale par ailleurs, que l’appel d’offres national et international restreint lancé en septembre 2013 pour les études d’aménagement et des travaux de viabilisation du parc industriel de Annaba a été annulé. C’est le cas également du parc industriel prévu dans la wilaya de Ouargla.
CHUTE DE L’INVESTISSEMENT INDUSTRIEL
Or, le dernier rapport de l’Aniref a enregistré, au premier trimestre 2014, une chute de 39% des dossiers d’investissements industriels à travers le pays, comparé à la même période en 2013. Ce ralentissement s’est traduit par une baisse de 19% du nombre de dossiers d’investissement acceptés (753 contre 927) et de 41% pour les dossiers industriels traités (721 contre 1.218). Le nombre de dossiers industriels acceptés a, pour sa part, chuté de 19% au premier trimestre de cette année (406 contre 502), ajoute le rapport.
Le taux élevé de rejets des dossiers (33%) est dû en grande partie à un déficit de foncier industriel, selon le bilan de l’Aniref. A titre indicatif, les dossiers de demande de foncier à des fins de projets d’investissement industriel, représentent 49% du total des dossiers traités. Les dossiers industriels acceptés ont atteint 406, avec un taux d’acceptation de 50%.Les dossiers rejetés ont atteint 212, représentant 14% du total des dossiers traités, selon les statistiques de l’Aniref.
LE LOGEMENT D’ABORD
Les dossiers industriels ont été enregistrés dans 28 wilayas du pays et se répartissent en grande partie dans 14 wilayas du Nord, avec 301 dossiers, 10 wilayas des Hauts-plateaux, avec 293 dossiers et 4 wilayas du Sud, avec 127 dossiers. Or, ce sont bien les zones du Nord du pays qui sont privilégiées par les opérateurs industriels en raison de leur proximité avec les grands centre urbains et les débouchés portuaires, alors que les disponibilités foncières se font rares. Cette raréfaction a été accentuée par la priorité accordée par les pouvoirs publics, dans l’affectation des assiettes foncières disponibles, aux différents programmes de logements sociaux et promotionnels, sous la pression d’une forte de la population sur fonds de calculs politiques liés à des échéances électorales
Source: le Quotidien d’Oran