Toutes les familles établies dans ce bidonville ont des dossiers au niveau de l’APC et de la daïra.
Longtemps restées dans l’abandon dans leur cité-bidonville Base Pascal située à Issiakhen Oumeddour, près d’Oued Aïssi, 35 familles seront relogées avant le 5 juillet prochain. C’est, selon les représentants de ces habitations précaires, une promesse faite par un représentant des services concernés de la wilaya de Tizi-Ouzou, il y a quelques jours. Toutefois, la grande misère au sein de cette cité boueuse en hiver et poussiéreuse en été a fait que les habitants peinent à croire à cette promesse. Par le passé, affirment leurs représentants, beaucoup de promesses ont été données mais jamais respectées. C’est pourquoi, dans le but de lever tout doute, ces derniers interpellent le wali pour une confirmation écrite de cette date du 5 juillet, coïncidant avec la fête de l’Indépendance. Cette difficulté à croire en les promesses se justifie au vu du nombre de fois que les habitants ont dû déchanter. Toutes les familles établies à Base Pascal ont, selon leurs représentants, des dossiers au niveau de l’APC et de la daïra de Tizi-Ouzou. Plusieurs fois, ils ont été appelés à refaire les dossiers. Le chef de daïra, ajoutent-ils, leur a toujours affirmé que les 35 familles sont prises en charge dans le cadre du logement social. La dernière fois qu’un responsable les avait reçus, affirmaient-ils, c’était en début de l’année. Le chef de cabinet du wali, selon eux, leur avait fixé le mois d’avril comme date limite de leur relogement. Encore une fois, ils ont dû déchanter. Une autre date a été avancée. Ce sera le 5 juillet prochain. C’est une promesse et les doutes des habitants sont justifiés.
En fait, ce bidonville situé à proximité de la RN12, qui relie la ville d’Oued Aïssi à Tizi Ouzou a été installé depuis 1992. Ceux qui y sont nés cette année-là ont aujourd’hui 22 ans. Ce sont des jeunes qui sortent des écoles et qui se préparent à fonder des foyers. Dans ce bidonville, les enfants issus généralement de familles pauvres et sans ressources vivent dans le dénuement total.
La réussite à l’école enregistre les plus faibles taux dans la wilaya. Toute une génération qui a vu ses rêves de réussite trainés dans la boue. En plus de ces horizons fermés, les habitants de ce bidonville, le seul qui reste dans la wilaya de Tizi Ouzou, font état de maladies dues justement aux conditions de vie qui y règnent.
Des cas d’asthme, de rhumatisme, de choléra et de typhoïde ont été souvent signalés. Les conditions sanitaires y sont déplorables.
Enfin, il est à rappeler que la wilaya de Tizi Ouzou connaît actuellement l’accélération des chantiers de construction de logements sous toutes les formules proposées par l’Etat.
Une rallonge budgétaire de 10 milliards de dinars a ét allouée lors de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Elle était destinée entre autres, à prendre en charge les brèches laissées par la bureaucratie
Source : l’expression