a commune de Sour El-Ghozlane, à 45 kilomètres au sud de Bouira, a acquis, ces dernières années, une réputation peu reluisante. Elle est passée d’une ville au patrimoine historique et cultuel non négligeable, à un “pôle” pour les escrocs et autres truands. Désormais la mémoire collective retient que Sour El-Ghozlane est avant tout associée à la Sarl d’El waad-sadek et à son fondateur, le non moins célèbre Salah Moulay, un enseignant de mathématiques reconverti dans “l’escroquerie” de masse. Cependant, il semble que les services de sécurité et la justice ont décidé de donner un “coup de pied dans la fourmilière”, en s’intéressant d’un peu plus près à certaines affaires touchant, notamment, le dossier sensible des logements sociaux. Ainsi, selon des sources sûres, les enquêteurs de la Brigade de recherche et d’investigation (BRI) de Bouira viennent d’ouvrir une enquête sur l’attribution de pas moins de 300 logements sociaux entre 2013 et 2015, à travers l’ensemble des trois communes que compte la daïra de Sour El-Ghozlane. En effet, selon nos informations, des agents de la BRI ont saisi près de 450 dossiers entre demandeurs et bénéficiaires de logements sociaux dans les différentes communes de la daïra. Il s’agit, pour les enquêteurs, de passer à la loupe les conditions et modalités d’attribution de ces logements, lesquelles ont été, pour rappel, fortement contestées par la population. Cette enquête, qui vient tout juste d’être ouverte, devrait toucher d’anciens et actuels cadres des APC concernées et même ceux de la daïra de Sour El-Ghozlane. Les mêmes sources indiquent que l’enquête fait suite à plusieurs lettres anonymes parvenues à la sûreté de daïra, dans lesquelles les auteurs dénoncent de présumés “irrégularités et dépassements” dans l’octroi de logements sociaux. Actuellement, d’après nos informations, l’enquête est au stade des investigations et du recoupement des données et aucun responsable n’a fait l’objet de citation ou d’audition. Néanmoins, selon des sources fiables et au rythme où vont les choses, plusieurs responsables seront amenés à s’expliquer sur certaines “incohérences” déjà enregistrées. Par ailleurs, le P/APC de Sour El-Ghozlane, son premier adjoint et le secrétaire général de l’APC sont toujours placés sous contrôle judiciaire dans une sombre affaire d’attribution de plusieurs marchés publics dans des conditions “douteuses”. Parmi ces marchés, l’on citera le transport scolaire, les box du nouveau marché couvert ainsi que l’équipement de la piscine municipale. En outre, une autre enquête ayant trait à la supposée implication de l’actuel maire de Sour El-Ghozlane ainsi que des cadres du fisc de la même ville, dans une présumée affaire d’attribution de locaux commerciaux au marché couvert de la ville, a récemment été ouverte par les services concernés.
source: liberte-algerie le 11-08-2016