Les habitants de la cité des 500 logements Cnep d’El-Khroub se plaignent de «l’état de dégradation avancée» que connaît l’artère principale qui traverse la cité. Longue de près d’un kilomètre et demi, l’artère en question «n’a jamais fait l’objet d’une quelconque réfection depuis une dizaine d’années, sauf pour un de ses petits tronçons, à telle enseigne qu’elle a retrouvé sont état de piste initial», dénoncent-ils. Et les résidents indiquent que la situation ne fait qu’empirer avec les pluies qui provoquent chaque année des dégâts importants, transformant les lieux en un véritable bourbier. Avec le temps et le laisser-aller le tronçon le plus important qui va de l’école primaire jusqu’au parking, s’en retrouve comme labouré avec des crevasses et trous béants en plusieurs de ses endroits. «Pour une artère principale d’une cité de la deuxième ville de la wilaya, elle ressemble plutôt à une piste d’un douar déshérité», déplorent-t-ils.
Pourtant, expliquent-t-ils, «ce ne sont pas les démarches auprès de l’APC qui ont manqué, car nous n’avons pas arrêté de frapper à toutes les portes des services concernés qui, à chaque fois, nous promettent monts et merveilles, mais jusqu’à présent nous n’avons rien vu venir». «Les choses n’ont pas bougé d’un iota; pire, elles se dégradent davantage. Ainsi les dernières fortes précipitations et celles à prévoir lors de cet hiver, qui s’annonce rigoureux et pluvieux, font craindre le pire pour les habitants». Déjà les taxis rechignent de plus en plus à desservir la cité par peur pour les suspensions mécaniques de leurs voitures en raison de l’état de la chaussée. Mais, font remarquer les habitants, ces difficultés de déplacement sont vécues également par les piétons qui éprouvent les pires difficultés pour faire leurs courses quotidiennes, et particulièrement les enfants scolarisés à l’école primaire qui se trouve à l’autre bout de la cité (près de 700 mètres). «En période sèche, c’est la poussière qui nous enveloppe et en période de pluie, c’est la boue qui nous habille », ironisent des habitants. Ces derniers lancent un cri de détresse aux autorités locales pour améliorer le cadre de vie de leur cité.
Source : lequotidien d’oran