Gavés de promesses non tenues depuis le début de l’année 2009, date à laquelle ils ont déposé leurs dossiers respectifs pour l’accès aux aides pour l’acquisition de logements ruraux groupés, des centaines de jeunes chefs de famille sans gîte ont entamé un sit-in devant le siège de l’hôtel de ville.
Plus d’une dizaine d’entre eux y ont élu domicile et ont entamé une grève de la faim illimitée. Des candidats au logement rural, déçus par l’attitude et la réponse, qu’ils qualifient de révoltantes, de leurs élus communaux, nous ont déclaré que les portes de l’hôtel de ville leur ont été fermées par le maire qui leur a signifié une fin de non-recevoir, une mesure valable également pour la presse écrite locale à qui l’accès de la mairie a été strictement interdit. Pour ces centaines de mécontents, issus de milieux défavorisés, chômeurs et de surcroît chefs de famille, toutes les voies qui mènent au bureau du maire sont impénétrables mais ils sont quand même déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement de grève. «Non à la hogra et au favoritisme», peut-on lire sur l’une des banderoles qu’ils affichent très haut sur le perron de l’hôtel de ville.
L’un des contestataires enfoncera le bouchon plus loin encore en nous déclarant que le nom de l’un des fils du maire ainsi que des proches de certains élus locaux communaux figurent d’ores et déjà sur la liste des futurs 320 bénéficiaires de cette opération de distribution de logements groupés ruraux, qui, selon cette même source, a été définitivement clôturée et qu’aucun recours ne sera étudié et encore moins pris en charge par cette instance élue communale. Le bras de fer engagé par ces infortunés prétendants, dont la majorité vit dans le dénuement le plus total, n’est pas près de prendre fin et risquerait bel et bien de se durcir dans les tout prochains jours.
Source:El Watan