Que de promesses et d’engagements dans le secteur de l’habitat cette année. A travers les différentes formules d’acquisition, le logement a ravi la vedette en 2013 à bon nombre de questions.
Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune a multiplié les sorties autour de cet épineux dossier. De même qu’il a enchaîné les annonces dans un secteur toujours en quête d’organisation face à une demande toujours aussi importante. Le point le plus important, cette année, aura été la relance de la formule AADL avec le lancement d’un nouveau programme, parallèlement à la reprise du traitement des dossiers relevant de l’ancien programme, c’est-à-dire ceux de 2001 et de 2002. Il y a eu également cette année le lancement d’une nouvelle formule destinée aux cadres dont le salaire ne dépasse pas les 108.000 DA.
A savoir le LPP (Logement promotionnel public). Pour concrétiser l’ensemble de ces projets, le département de Tebboune a bien évidemment fait appel aux entrerpsies étrangères qui ont été nombreuses à proposer leurs services dans un pays où les sociétés du bâtiment sont loin d’être performantes, croulant sous les difficultés financières. Mais aussi où le problème du foncier se pose avec acuité, particulièrement dans les grandes villes. Ce qui a poussé le gouvernement à autoriser le déclassement des terres agricoles à bas rendements au profit de l’urbanisation. En dépit de ces mesures, il est difficile pour le ministère de l’Habitat d’atteindre les objectifs tracés. Car, il y a en parallèle les lenteurs bureaucratiques, la rareté et la cherté des matériaux de construction comme le ciment. Théoriquement, l’objectif du ministère de l’Habitat pour l’année 2013 porte sur la réalisation de 650 000 unités de différentes formules et la réception d’au moins 250 000 unités.
Mais qu’en est-il réellement sur le terrain ? Le bilan de cette année n’est pas encore dressé. Mais tout porte à croire, à la lumière des orientations du premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de ses visites dans les wilayas que le département de l’Habitat a encore du pain sur la planche. Déjà que l’opération d’éradication de l’habitat précaire à Alger prévue pour cette fin d’année n’a pas encore eu lieu. Il était annoncé pourtant que 22 000 logements achevés seraient affectés à des familles «dans la transparence». Et ce, dans le but de mettre fin à la «bidonvillisation» de nos cités. Surtout depuis le dernier remaniement ministériel de septembre 2013, il a en charge la gestion de la ville. Une gestion anarchique, à laquelle M. Tebboune doit également remédier en mettant en place une véritable politique de la ville. Ce qui n’est pas encore le cas. Les exemples des nouvelles villes construites dans l’urgence durant la décennie noire (comme celle de Ali Mendjli à Constantine) sont là pour rappeler cette réalité.
Source : Elwatan du 30.12.2013