Les 443 souscripteurs de l’AADL (Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement) dans la wilaya de Bouira, protestent pour la énième fois encore devant le siège de l’agence.
Depuis l’année 2002, leur situation demeure dans le flou total. Pour se faire entendre et réclamer leurs droits, les postulants organisent tout les mardis un sit-in devant le siège de l’antenne de Bouira, qui dépend, rappelons-le, de l’AADL de la wilaya de Tizi Ouzou. Cependant, ces actions répétitives n’ont eu aucun écho auprès de responsables de l’agence, ni auprès des pouvoirs publics. Sur plus de 1.500 dossiers, 660 ont été retenus et ont reçu leur ordre de versement des tranches dues. 338 dossiers ont été rejetés. Le blocage touche les seuls 443 dossiers restants.
«A ce jour, nous n’avons rien reçu : ni rejet, ni avis favorable, ni ordre de virement. Notre situation est floue. A chaque fois, on nous invente une nouvelle version. Dernièrement, on nous a dit : «Faites ce que vous voulez ! Débrouillez-vous !» Or, nous voulons être éclairés sur notre situation ! Nous attendions depuis plus de 12 ans, mais sans la moindre lueur d’espoir», clament en colère les souscripteurs lésés, rencontrés sur place. D’après les déclarations du ministre de l’habitat, ajoutent-ils, «le dernier délai des refus de dossiers a été fixé au 30 avril dernier. Sauf qu’à Bouira, aucune instruction n’a été appliquée».
A l’intérieur de l’agence, les locaux sont presque vides. Aucune présence de responsable. «Il n’y a aucun interlocuteur à qui s’adresser au niveau de cette antenne. Nous nous demandons comment elle fonctionne», déplorent les protestataires. Effectivement, lors de notre déplacement sur place, les bureaux étaient vides. Les 3 fonctionnaires en exercice ont refusé tout commentaire, hormis ce lui de nous inviter : «Allez demander ailleurs ! Ici, nous n’avons rien à vous dire». Un fait qui illustre parfaitement la démission des responsables à tous les niveaux dans cette wilaya.
Source:El Watan