Plus d’une centaine de souscripteurs aux logements AADL programmes de 2001 et 2002, de Constantine, qui devaient organiser, hier, un sit-in devant le cabinet du wali, pour solliciter son intervention, pour régler le problème du transfert de leurs dossiers à la société Cnep Immo, en l’annulant ou bien en leur trouvant une solution satisfaisante, ont, finalement, convergé vers le siège de la wilaya, à Daksi pour, carrément, bloquer l’accès dudit siège (où se trouvait le wali avec les membres de l’APW), en se mettant, en travers de la porte, empêchant quiconque d’y rentrer ou d’en sortir.
Selon le représentant des protestataires « nous n’en pouvons plus de vivre, plus longtemps, pareil calvaire. A la rigueur, dira-t-il, on peut comprendre que les responsables de l’agence que nous harcelons se moquent de nous et nous racontent n’importe quoi, mais que ceux des instances de recours ne se comportent pas mieux, c’est inconcevable et inadmissible ».
Et d’expliquer à propos de leur mouvement de contestation, « nous avons fermé le siège de la wilaya, car juste auparavant un représentant du wali, nous a déclaré que ce dernier a saisi par un écrit au ton sévère, aussi bien la direction de AADL que celle de la Cnep Immo pour qu’elles procèdent au règlement de ce problème, et que cette dernière a accepté de le prendre en charge. Cependant, la direction de la Cnep Immo que certains d’entre nous ont contactés, a fait savoir que jusqu’à, maintenant, elle n’a rien reçu d’écrit ».
Et d’ajouter que « devant cette impasse et à bout de patience, nous avons décidé d’agir en bloquant la porte du siège de la wilaya, empêchant ainsi les responsables d’en sortir ». Ajoutant, dans ce sillage que « c’est, apparemment, ce qu’ils veulent, à savoir pousser la provocation pour mettre fin à nos protestations et sit-in à caractère civilisé et pacifique. Limite à laquelle nous ne voulions pas arriver, mais il faut dire que c’est poussés et forcés que nous nous y sommes résolus ». Et de poursuivre, « les plus de 4.800 logements AADL, à savoir ceux de Ali Mendjeli comme ceux de Massinissa, sont déjà prêts et ce, depuis plusieurs mois sinon plus. Et au lieu de commencer par nous convoquer pour le règlement, par tranche ou d’un seul coup, car à ce stade peu importe, nous nous retrouvons embarqués dans des situations inextricables. La direction de AADL Constantine n’a pas trouvé mieux que de choisir ce moment pour se dessaisir de notre cas, en transférant nos dossiers à la Cnep Immo. Cela fait, maintenant, 13 années que nous attendons, sachant, par ailleurs, que nous répondons à tous les critères pour en être bénéficiaires, mais qu’apparemment l’AADL a voulu et a réussi à transformer ce rêve, que nous caressons depuis tout ce temps, en un véritable cauchemar ».
En début d’après-midi, les protestataires barraient toujours la porte et les policiers en renfort, mais à l’écart, surveillent pas moins les lieux.
Source : Le Quotidien D’Oran