Des exclus de la liste des 2.500 logements, affichée en mai dernier, des bénéficiaires de décisions de pré-affectation et des non bénéficiaires de cette dernière ont tenu hier des sit-in revendiquant respectivement un tirage au sort, l’affichage de la 2ème liste et l’attribution des fameuses décisions donnant droit au relogement.
Selon le représentant des exclus des 2.500 logements, Mustapha, « nous sommes 195 à être victimes de dénonciations non fondées après l’affichage de la liste en question, le 2 mai 2018. Le 17 octobre nous avons été convoqués à la daïra pour nous signifier que nos noms ont été éliminés provisoirement de la liste des bénéficiaires, nous demandant de ramener le «négatif» de l’AADL, de la Cnep Immo et des domaines, notamment, pour être réintégrés. Négatif qui doit prouver que nous n’avons pas bénéficié de logements ailleurs, ni de lot de terrain. Et c’est ce que nous avons fait en déposant les dossiers à la daïra, il y a deux mois maintenant, mais depuis, c’est le silence radio qui nous inquiète et nous cause des angoisses », dit-il. « Nous demandons, en conséquence, l’organisation d’un tirage au sort pour nous, puisque nous avons été exclus du premier tirage ».
Le groupe des exclus englobe également ceux qui n’ont pas été destinataires du tout de décisions de pré-affectation et qui se disent victimes d’une grave injustice, car ils ont déposé leurs demandes, disent-ils, depuis 1994 et même bien avant. « Et nous sommes là aujourd’hui pour voir le wali et lui demander de réparer ce grave oubli, pour ne pas dire autre chose, en nous intégrant dans la prochaine liste de bénéficiaires à afficher ». Ajoutant « nous le méritons amplement et avant tout le monde », et d’exhiber des récépissés qu’ils sortent de leurs poches, qui font foi et sur lesquels la date de dépôt figure, notent-ils amèrement.
Le 3ème groupe de protestataires est celui des bénéficiaires de décisions de pré-affectation, venant de plusieurs quartiers de la ville des ponts, qui s’impatientent et qui le font savoir en criant à tue-tête « nous réclamons l’affichage de la 2ème liste de 2.500 logements le plus tôt possible. Cette situation d’attente est insupportable et nous avons besoin d’être fixés », affirment-ils.
Les protestataires ont été reçus par le chef de cabinet qui a demandé aux «exclus» de lui présenter des explications écrites sur les fautes administratives ou autres dont ils se considèrent victimes, et aux autres il a affirmé que plusieurs listes seront affichées à la fin de ce mois de décembre, en janvier et en février 2019.
Source: le Quotidien d’Oran