Trois associations de trois sites, soit une centaine de personnes, hommes et femmes, ont organisé de nouveau, mardi, un sit-in devant le siège de la wilaya.
Cette action intervient à l’effet de demander au wali de les recevoir, lui qui a “toujours refusé de les rencontrer lors des précédents sit-in organisés devant son cabinet”, selon la lettre remise au chef de l’exécutif de la wilaya, dans laquelle elles annonçaient l’organisation de ce énième rassemblement.
Ce sont l’association El-Amel 200 logements M’siouène, l’association 200 logements M’siouène (Lac des Oiseaux) et l’association El-Faradj des 100 logements M’siouène qui ont un problème commun, qui est le grand retard dans la réalisation de leurs logements qu’elles attendent depuis leur lancement en 2013/2014. Elles appellent le wali “à frapper d’une main de fer” les promoteurs immobiliers qui sont en charge de la réalisation de ces logements, qu’ils considèrent comme défaillants et qui font fi de tous les articles de la convention et des promesses, ignorant les souffrances des souscripteurs pour cause de l’exiguïté de leurs habitations et aussi les frais des loyers. Selon cette lettre, les promoteurs immobiliers et selon le projet invoquent le manque de financement, l’absence de revêtement de la route, le manque de matériaux de construction ou encore la présence d’habitations précaires sur les sites. Des griefs que ces associations considèrent sans fondement, appelant le wali à les recevoir et à se pencher sérieusement sur leur problème, parce que le taux de la réalisation est très en retard, en dépit des avances dont les bénéficiaires se sont acquittés selon l’avancement des travaux. Les bénéficiaires se sont aussi plaints des procédures bureaucratiques, de la hogra et du mépris durant ces cinq années d’attente de voir la reprise réelle des travaux de réalisation. Ils disent qu’ils n’ont plus confiance en ces promoteurs qu’ils n’ont pas choisis et qu’ils désespèrent de cette situation, du fait qu’à chaque fois ils leur présentent des scénarios, les considérant comme une fuite de responsabilité. Ils se disent qu’ils sont victimes au sens propre du terme et qu’ils sont au bord de l’explosion pour cause de l’insouciance de l’autre partie, se remettant à Dieu pour leur venir en aide. Les protestataires étaient vraiment dans un état de désespoir, d’autant que les rencontres avec l’ancien et le nouveau directeur du logement se sont avérées vaines.
Des familles en mal de logement ont cru un jour enfin trouver le sésame pour fuir leurs conditions de vie lamentables en s’offrant un toit décent, avant de déchanter et de se perdre dans les méandres administratifs en faisant face à la réalité du terrain, celle de l’insouciance et du mépris.
Source: liberté d’Algérie