A l’évidence, et si l’on en croit les souscripteurs, le programme de réalisation de 1.000 logements LPA, en construction à la nouvelle ville Ali Mendjeli, pose problème et les acquéreurs ont décidé d’investir et d’occuper leurs logements, le 31 décembre prochain. Ces derniers qui suivent, pas à pas, la réalisation de ce programme, se sont mis d’accord sur ce principe, après avoir constaté la lenteur des travaux. Ayant vu sur les chantiers mêmes, ce vendredi 23 novembre, qu’il serait pratiquement impossible que les délais de livraison de leurs logements, fixés au 31 décembre 2018 par la direction du Logement, soient respectés, les souscripteurs se sont réunis, immédiatement et ont pris la décision d’investir leurs logements, le 31 décembre prochain et s’occuper eux-mêmes d’achever les aménagements intérieurs étant donné que les aménagements extérieurs sont pris en charge par le promoteur. « Normalement, ce programme devait être livré le 31 décembre 2016, nous a expliqué, hier, le président de l’Association des souscripteurs M. Mahrouk Lamine. En outre, a-t-il ajouté, mis à part ce retard de 2 ans, le wali de Constantine nous avait signifié, clairement, qu’après avoir bénéficié de l’aide de 70 millions de centimes allouée par l’Etat, la balle était dans notre camp et dans celui du promoteur, et il nous importait de suivre, avec lui, la réalisation du programme et le respect des délais ».
Ce disant, a souligné Mahrouk, « le wali nous avait signifié clairement, que l’Etat se désengageait du suivi du programme ». « D’autre part, a-t-il argumenté, en investissant les logements, à la date convenue, nous ne ferions que prendre possession de notre bien que nous avons largement payé et que nous avons attendu, 2 années supplémentaires, sans protester. En faisant cela, les souscripteurs pensent qu’ils ne vont enfreindre aucune loi », a-t-il signalé, à propos de l’état d’esprit de ces derniers. Le président de l’Aassociation des souscripteurs nous a expliqué, ainsi, que les acquéreurs se déplacent sur le chantier, chaque vendredi, pour suivre la progression des travaux. Et en cette journée du vendredi 23 novembre, ils ont constaté, amèrement, que la cadence des travaux n’était pas de nature à répondre à la promesse qui leur a été faite par les Autorités publiques de livrer les logements à la fin de l’année en cours. « Ce serait pratiquement impossible», a-t-il estimé. « Nous sommes affirmatifs, ajoute notre interlocuteur, parce que la plupart d’entre nous sont des cadres formés dans le domaine, dans les disciplines de l’architecture, des travaux de bâtiment, etc. Moi personnellement, je suis ingénieur en génie civil. Donc, lorsque nous voyons les travaux sur un chantier de réalisation de logements, nous pouvons dire quand ce programme pourrait être, raisonnablement, livré. Or, nous avons constaté que la gestion de notre chantier est totalement déficiente. Pourtant, les moyens matériels existent, l’argent est disponible, mais c’est l’organisation et la gestion qui font défaut. Et pour preuve, le chef de projet ne veut pas nous donner de planning. Ce qui démontre, à priori, que le travail est fait dans l’anarchie », a conclu le président de l’Association des acquéreurs.
Source: le quotidien D’Oran