Les habitants de la cité Rahma du terrain Benchergui, dans la partie inférieure de la cité Boudraa Salah, ont organisé, hier matin, un rassemblement devant le cabinet du wali, exigeant, de façon bruyante et en menaçant de passer la nuit sur les lieux s’il le faut, de voir le wali pour lui faire part de leurs problèmes.
Selon leur représentant, Abdelaziz Hamza, président de l’association de la cité Rahma, « notre quartier est composé de très vieilles maisons datant de la période coloniale, dont la plupart menacent ruine et risquent de s’effondrer sur la tête de leurs occupants à tout moment », dit-il. « Nous avons reçu des promesses de relogement en 2013, date à laquelle une commission du secteur urbain est venue sur place et a procédé à un recensement des habitants. Seulement depuis, notre cité est tombée dans l’oubli. Les autorités locales n’en parlent plus et ne l’évoquent même pas comme site destiné à être éradiqué dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire et menacé par le glissement de terrains. Ce qui est parfaitement le cas de notre cité Rahma. Nous avons écrit à toutes les autorités de l’APC, de la daïra et de la wilaya, sans résultat, ne récoltant que des promesses, nous avons même envoyé des lettres aux ministères de l’Intérieur et de l’Habitat, mais en vain. Nous avons alors entamé un mouvement de protestation, devant le secteur urbain de la cité, devant le cabinet du wali, la daïra, etc., affirme-t-il. Et ainsi, indique-t-il, nous avons réussi à arracher le mois dernier un rendez-vous avec le chef de daïra, qui m’a reçu avec deux autres membres de l’association. Il nous a promis alors d’envoyer une commission avant la fin du mois de mars en cours, malheureusement, nous sommes au mois d’avril et aucune nouvelle de cette commission. Dans ces conditions, tous les habitants de la cité ont décidé de ramener femmes et enfants avec eux et de tenir ce rassemblement, en exigeant de voir le wali en personne et en faisant montre de notre détermination à passer la nuit sur place s’il le faut ». Et notre interlocuteur de souligner que « finalement, nous avons été reçus par le wali en son cabinet, qui nous a fait des promesses fermes que avant la fin de la présente semaine, une commission de la daïra sera envoyée sur site pour le recensement de tous les habitants ». Et de noter que « nous nous sommes résolus à nous disperser, préférant en cela de croire en la parole du premier responsable de la wilaya ».
Source: le Quotidien d’Oran du 02/04/2019