Près d’une quarantaine d’occupants de logements de type F1, appartenant à l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), et situés dans plusieurs unités de voisinage (UV) de la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont tenu un sit-in jeudi dernier devant le cabinet du wali pour solliciter son intervention en faveur d’un arrêt de leur expulsion manu militari.
Selon leur représentant, M. Sofiane, «hier mercredi, l’un des occupants a été expulsé du F1 qu’il occupait avec le recours à la force publique et en présence d’un huissier de justice». N’acceptant pas la chose, «il a tenté de s’immoler par le feu et ce sont les policiers, venus pour le faire évacuer des lieux, qui l’ont empêché d’accomplir l’irréparable». Et d’expliquer «nous sommes 122 familles à avoir occupé depuis 14 ans maintenant des F1, appartenant à l’OPGI mais qui étaient totalement abandonnés, à telle enseigne qu’ils étaient squattés par des individus aux activités peu recommandables, utilisés surtout en tant que mista’ avec consommation de drogue et d’alcool, etc. Nous les avions aménagés, les débarrassant des amas de bouteilles de toutes sortes et effectué certaines réparations, car il y en avait qui étaient complètement détériorés avec des fenêtres défoncées, des portes qui ne tenaient presque pas et en avions fait des logements habitables». Et d’indiquer, dans ce sillage, qu’une commission de l’OPGI avait fait une inspection en 2008 à ces F1 abandonnés, «nous rendant visite et nous avait même félicité, à la période, de les avoir sauvés’ alors de la déperdition, nous promettant verbalement d’étudier notre cas en vue d’une possible régularisation». «Malheureusement, c’est plutôt le contraire qui a été décidé ces dernières années, et ce dans le sens où l’office en question veut récupérer son bien en initiant des recours en justice pour nous en expulser», déplorera-t-il. Il y a une quinzaine de jours, «nous avons été reçus au cabinet du wali et une demande d’arrêt des expulsions a été introduite, malgré cela, les expulsions continuent», dira notre interlocuteur.
Craignant d’autres cas de tentative de suicide, car beaucoup de concernés disent n’avoir pas d’autres recours pour se défendre, «nous sommes venus relancer notre dossier auprès du wali». En l’absence de celui-ci, les protestataires ont eu une entrevue avec le secrétaire général de la wilaya, selon eux, qui leur a dit ne pas pouvoir arrêter les décisions de justice, mais les orienter vers le chef de la daïra d’El-Khroub et le directeur de l’OPGI pour une éventuelle solution.
Source: Le Quotidien le 17-12-2016