La colère était perceptible sur les visages des souscripteurs au projet des 900 logements LPA, sis à la nouvelle ville Ali Mendjeli extension sud UV 20, qui ont bloqué, hier, en début d’après-midi, le tronçon de route reliant Constantine à El Khroub, au lieu-dit ONAMA. Les manifestants se sont rendus au siège du promoteur en charge de la réalisation du projet en question, situé à l’ONAMA, pour exiger la remise des clés de leurs appartements, attendus depuis neuf ans ! La circulation sur ce tronçon névralgique a été ainsi paralysé par les manifestants qui ont posé des pierres sur la chaussée et ont bloqué le passage en formant un cordon humain, tout en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « nos logements=ligne rouge ».
Les souscripteurs étaient déterminés à trancher dans le vif du sujet et les services de sécurité qui ont tenté de les faire revenir à de meilleurs sentiments ont dû négocier fermement pour libérer la voie devant les automobilistes. Des représentants des souscripteurs du projet des 900 logements LPA ont été dégagés par les manifestants et ils ont été invités à une rencontre avec le wali, nous ont signalé des manifestants. C’est à cette condition qu’ils ont accepté de libérer la voie, nous dit-on encore.
Pour rappel, il était question de la distribution partielle des clés des appartements du projet, mais cela n’a pas eu lieu. Dans ce contexte, l’association des souscripteurs au projet des 900 logements LPA avait imputé la responsabilité de ce report à la direction des Travaux publics qui a décidé de « casser » l’accord conclu entre le promoteur en charge de la réalisation du projet et les représentants de l’association des souscripteurs, prévoyant la distribution de quelque 500 logements à partir du 12 septembre.
C’est ce climat d’incertitude qui a provoqué la colère et le dépit des souscripteurs qui ont décidé de durcir leur action en observant un sit-in de protestation, au mois de septembre dernier, devant le siège de l’entreprise de réalisation des travaux d’aménagements extérieurs (VRD), qui a décroché le marché de gré à gré dans le cadre de l’urgence de la situation, sous le sceau de la «dynamisation des travaux pour une réception dans les plus brefs délais», et qui devait dans ce sens, donc, achever les travaux en question dans les 6 mois, alors que ce chantier traîne depuis une année déjà. C’est que le plus grand problème réside dans ces travaux d’aménagements extérieurs (VRD), qui avancent au ralenti et qui attisent la colère des souscripteurs, puisqu’une partie des logements est prête à la distribution.
«Nous attendons dans la douleur depuis 9 ans nos logements et on vient à la fin se moquer de nous avec ce chantier de travaux VRD qui, à ce rythme lent et désintéressé, qui ne semble pas voir pour bientôt le bout du tunnel », nous avaient déclaré des souscripteurs. L’association avait également signalé dans un récent communiqué que les souscripteurs, qui ont mis tout leur argent dans ce projet, payant en sus des charges des loyers chez les particuliers, le remboursement des prêts bancaires, sont à bout de force.
Source : Le quotidien d’oran