Murées à la suite de l’évacuation, au mois de décembre dernier, de leurs occupants vers des habitations à la nouvelle ville Ali Mendjeli, certaines bâtisses de la rue Kitouni Abdelmalek et l’avenue Belouizdad ont été vite réinvesties par de nouveaux occupants, ou ceux-là mêmes qui y résidaient, affirme dans une correspondance adressée au wali (copie en notre possession) un président d’association qui a participé aux opérations de relogement parmi d’autres représentants de la société civile, M. Mourad Belarbi.
Dans ce sillage, ce dernier explique que certaines bâtisses qui n’ont pas été évacuées complètement n’ont, de ce fait, pas été démolies, et cela a été une occasion pour certains de reprendre possession des lieux, assez facilement puisqu’ils n’avaient qu’à démolir le mur qui bloque l’entrée et s’y installer. Dans ce cadre, le concerné demande au wali de dépêcher une commission d’enquête pour déterminer les responsables de cette violation de lieux insalubres et sur lesquels plane la menace d’effondrement. Dans une deuxième correspondance, dont le sujet porte sur l’occupation effective des logements sociaux distribués récemment, M. Mourad Belarbi soutient que plusieurs cas de bénéficiaires de logements sociaux à la nouvelle ville Ali Mendjeli et au pôle urbain Massinissa n’ont pas rejoint leurs nouveaux quartiers, alors que d’autres ont carrément mis en location les logements qui leur ont été attribués dans un cadre social. Une enquête a bien été engagée dans ce sens, dont les conclusions n’ont trouvé aucune irrégularité, soulignent les termes de la correspondance, tout en s’inscrivant en porte à faux quant à l’aboutissement de l’enquête, affirmant pour sa part que ces conclusions ne reflètent pas la réalité, car les résultats de cette enquête ont été déformés par de fausses données et de faux témoignages du voisinage. D’où une demande pressante d’approfondissement des investigations dans ce sens, tout en faisant attention aux fausses déclarations et faux témoignages, en exigeant tout simplement l’occupation effective du bénéficiaire, soit sa présence sur les lieux. Par ailleurs, dans une autre correspondance distincte, le président d’association souhaite attirer l’attention du premier responsable de la wilaya sur les cas des familles « oubliées » sur les lieux touchés par les derniers relogements. « Nous avons remarqué que certaines familles n’ont pas été relogées, pourtant recensées pour certains cas parmi les résidents concernés par le relogement, alors que d’autres cas n’ont pas été recensés, et nous sollicitons votre intervention pour trancher dans ces dossiers lors des prochaines opérations de relogement pour éviter toute injustice à l’égard des ces familles oubliées », lance-t-il en cri détresse au wali.
Source: le Quotidien d’Oran