Les habitants de Aouinet El Foul, connue aussi par Kaidi Abdellah 1 et 2, «exclus» de relogement, et qui avaient fermé la route menant au centre-ville au niveau de l’école Daoudi Slimane et ce, du 30 juin jusqu’au 23 juillet derniers, sont revenus à la charge, hier, en organisant un sit-in devant la daïra pour protester contre les lenteurs dans le traitement de leurs recours.
Selon le représentant des habitants, M. Salim, le comité de quartier a eu une réunion à la fin du mois de juillet dernier avec le chef de la daïra de Constantine, pour le règlement de recours au nombre de plus de 150 cas, qui ont bénéficié de décisions de pré affectation, mais non du relogement, ainsi que de ceux de plus de 100 autres cas de nouveaux mariés. Les membres du comité de quartier, ajoute-t-il, ont eu une réunion avec le chef de la daïra à la fin du mois de juin dernier, avant son départ en congé et il avait alors promis d’étudier les dossiers des concernés au cas par cas. Mais après la démolition des maisons des gens transférés à Ali Mendjeli, les habitants ont refusé cette proposition en considération que les choses vont traîner et que les maisons vides risquent d’être réoccupées, à l’instar des bâtiments de Boudraa salah, qui ont été transformées en lieu de débauche. Et le lendemain, dira-t-il, la route a été bloquée durant 25 jours à la circulation. Cependant et malgré cette protestation, les choses n’ont pas bougé d’un iota, pire, car 41 familles parmi celles qui ont déposé des recours, et qui se sont vu signifier que leurs dossiers ont été réglés et ne restait que les payements à effectuer auprès de l’Opgi, n’ont rien obtenu. Et d’indiquer que devant tant de faux-fuyants et face à la persistance de désaccords, les habitants non satisfaits et en colère contre les réponses du chef de daïra, ont décidé de bloquer la rue Belouizdad à la circulation et ce, pour protester contre ce refus incompréhensible des autorités pour trancher dans les cas de recours de familles entières.
Jusqu’en fin d’après-midi d’hier, les protestataires sont toujours en travers de la route, contraignant les automobilistes à prendre les routes secondaires pour rejoindre le centre-ville à travers le passage par les cités de Ciloc, Fadéla Saadane, 05 juillet et Boussouf.
Sur place, les policiers étaient présents en nombre, relativement à l’écart, et laissant faire, mais en surveillant de près la situation à l’effet de parer à toute éventualité.
Source:LeQuotidien le 31-08-2016