Les travailleurs de la caisse nationale du logement ont observé une grève de deux jours. Aujourd’hui ils rencontreront leur tutelle au ministère de l’Habitat à Alger pour trouver une issue définitive aux différends qui les opposent. Dans une conférence de presse tenue hier à la centrale syndicale UGTA à Alger, Mohamed Zoubiri, président de la fédération des banques et assurances à laquelle les travailleurs de la CNL sont affilés, a soutenu que la grève des agences CNL à travers plusieurs wilayas du pays a été largement suivie : un taux de 65 % et 46 structures sur 62 existantes ont observé les 2 journées de grève. Les travailleurs de cet organisme, au nombre de 1400, contenaient leur colère depuis août 2013, date où il a été convenu entre le syndicat de la CNL et la direction de «travailler ensemble pour l’élimination de certains problèmes liés à la dignité des travailleurs et aux libertés syndicales». Le syndicat a soumis une plateforme de revendications qui devait être mise en application mais «nous n’avons pas progressé depuis et la direction reste cantonnée dans son mutisme», indique le même intervenant.
Parmi les revendications, le payement des heures supplémentaires, l’instauration de la prime dite kilométrique, le traitement du dossier relatif à la promotion dans leur carrière, la réactivation de la commission des ressources humaines (suspendue) et l’établissement d’un plan de recrutement de travailleurs transparent et qui prenne en considération les besoins des agences en ressources humaines. L’on fait état que des agences ne disposent pas de moyens humains et matériels pour assurer leur mission de traitement des dossiers des demandeurs de logements.
L’incident qui a été à l’origine de cette grève remonte à quelques jours lorsqu’un syndicaliste d’une à agence CNL de Mila a été licencié, ce qui a provoqué le courroux des employés qui ont estimé que leur direction agit de façon unilatérale en ce qui concerne la gestion et les exclut de toute décision intéressant le développement de la CNL. Sur ce plan, les employés demandent la réactivation des commissions paritaires pour un équilibre dans la représentation au sein de ces commissions entre travailleurs et administration. Les travailleurs veulent également avoir un droit de regard sur les finances de l’entreprise.
Source: le Quotidien d’Oran