Des bénéficiaires du quota de 440 logements à Meftah ont fermé leur appartement, prétextant l’éloignement du site et le manque de moyens.
Des représentants des comités de quartier d’Alger-Centre se sont rassemblés hier à la wilaya déléguée de Sidi M’hamed pour exiger la distribution des logements sociaux (LSL) et socio-participatifs (LSP) prévus pour l’APC. Le wali délégué, qui n’a pas reçu les représentants, a donné rendez-vous aux protestataires au siège de l’APC où il devrait se réunir, dans l’après-midi d’hier, avec le président de l’APC et le promoteur afin d’accélérer les procédures de distribution des programmes de logements en souffrance depuis plusieurs mois.
«A chaque fois qu’un postulant se rend à l’APC, il entend le même discours : ‘‘L’opération de relogement se fera dans une quinzaine de jours’’. Toutes ces promesses se sont toujours avérées fausses», s’indigne un président de la vingtaine de comités, qui a requis l’anonymat. Pour les protestataires, la wilaya doit engager les procédures pour livrer au plus vite les quotas de logements de type LSL et LSP dont a bénéficié l’APC dans la périphérie de la capitale (623 et 1400). «On vient de ficeler le dossier des 1400 logements LSP. On l’a envoyé pour identification au fichier national du ministère de l’Habitat. Le filtre doit nous déterminer les catégories des demandeurs et savoir s’ils sont, par exemple, sur d’autres programmes. Nous nous engageons, une fois les résultats connus, à faire un travail participatif avec les comités de quartier. Mais il faut qu’ils sachent que je ne peux pas avoir le délai», estime le président de l’APC, Abdelhakim Bettache.
Si plusieurs milliers de familles cherchent à voir leur nom sur les listes, d’autres préfèrent laisser les appartements vides. Les logements distribués en 2009 par l’APC dans le cadre du social ne sont pas encore occupés par les bénéficiaires.
A Meftah, où 440 logements sociaux locatifs ont été distribués, des appartements sont restés à ce jour fermés et leurs bénéficiaires ont préféré rester dans leur quartier du centre- ville d’Alger. Des représentants trouvent des «excuses» à ces personnes, dont certains ne disposent pas de moyens (véhicules) pour rallier leur lieu de travail.«L’endroit est enclavé et manque d’aménagements et de moyens de transport. Les gens qui n’ont pas les moyens préfèrent rester dans leur quartier», relève un représentant des vingt comités reçus par un représentant du wali.
L’APC d’Alger-Centre a déclenché une enquête pour déterminer les familles qui n’ont pas rejoint leur logement social. «Les gens des terrasses et des caves ont occupé leur appartement tout de suite à Draria et Meftah. Mais, malheureusement, il y en a beaucoup qui font du tourisme et laissent leur appartement fermé. Ils sont plus de 50% sur les 440 logements. La loi est claire : il est impossible d’enlever des logements à leurs bénéficiaires que s’ils les vendent. Mais, il faut savoir une chose, une fois l’enquête de nos services terminée, nous allons sévir et poursuivre en justice ces gens. J’ai toujours été intraitable. J’ai dessaisi de son logement social un citoyen à Baba Hacene. On a découvert qu’il a vendu son F2»,, précise M. Bettache.
Source: El Watan