Alors que la majorité des citoyens de ce pays manifestent chaque vendredi — les corporations le font les jours de semaine — d’autres citoyens ne s’intéressant qu’à leurs propres intérêts ont forcé les portes de logements neufs non encore distribués. Ainsi 1 010 logements sociaux ont été occupés illégalement dans 3 communes de la wilaya de Boumerdès.
Les portes de 400 logements dans la commune de Boudouaou, 270 à Laaziv et 340 à Thénia ont été défoncées par des gens qui croyaient que les institutions locales et les services de sécurité sont absents sur le terrain et par conséquent ils laisseront faire. Ce qui n’a pas manqué d’indigner la majorité des citoyens.
«Tout le peuple algérien sort dans la rue pour dénoncer la mauvaise gestion, la corruption, les passe-droits et pour revendiquer la justice, l’égalité devant la loi, la transparence, la démocratie voilà que des gens se croyant plus malins s’emparent des biens publics en usant de violence car ouvrir la porte d’un logement appartenant encore à l’Etat est une forme de violence. Pourquoi ces squatteurs n’exigent-ils pas la répartition de ces habitations rapidement et dans la transparence ? Sûrement que certains n’ont même pas de dossiers de logement», s’indigne un habitué des marches du vendredi. Au niveau du siège de la Wilaya, on nous assure que les services de l’Etat soutenus par les personnalités locales de la société civile ont préféré la méthode de la persuasion pour faire évacuer les squatteurs. On nous assure en outre que les choses vont dans le bon sens.
Source: le Soir d’Algérie du 08/04/2019