Hier matin, une quarantaine de citoyens ont observé, dans le calme, un sit-in de protestation devant l’entrée du siège de la Wilaya de Boumerdès.
Les protestataires, faut-il le signaler, ont fait l’effort de respecter les consignes de prévention contre le coronavirus. Motif de cette colère citoyenne, le projet de construction de 100 logements LSP qui leur sont destinés et qui tarde à se concrétiser.
Lancé en 2014 au Sahel, à l’est de la commune de Boumerdès, mais d’après les souscripteurs, en 2019 le promoteur n’avait réalisé que 8%. «Les autorités de la wilaya avaient pris la décision de retirer ce projet à ce promoteur défaillant et de le confier à l’OPGI. Les responsables avaient également décidé de changer de terrain. Mais, depuis, le chantier n’a pas encore été lancé», nous a confié le porte-parole de ces pères de famille. Une délégation représentant les demandeurs de ces logements a été reçue par l’attaché du cabinet du wali chargé du logement. Ce dernier les a conviés à une réunion lundi prochain avec les principaux acteurs de ce dossier.
De son côté, le promoteur, le gérant d’Agrogrec-Beton, que nous avons joint au téléphone, nous a affirmé que si on lui remettait l’acte du terrain, il reprendrait immédiatement les travaux. «Une certaine içaba locale du logement a tenté de m’enlever le projet et le terrain pour les attribuer à un haut responsable politique de la wilaya. C’est l’ancien wali qui a signé la décision portant annulation du projet et de l’affectation de ce terrain. Par deux fois, en 2018 et en 2019, j’ai eu gain de cause au niveau de la chambre administrative», a-t-il déclaré. Il a, en outre, précisé qu’il a fait un premier versement de 12 millions de dinars sur l’achat de ce terrain. Il a précisé que les souscripteurs ont effectivement versé 700 000 dinars, chacun, comme première tranche sur le montant que doit payer chaque bénéficiaire.
Selon lui, les travaux réalisés jusqu’à présent dépassent les 20% et sont évalués à 14 milliards 800 millions de centimes.
Abachi L. Le soir d’algérie