À Bouira, et passé le temps du confinement, des dizaines de demandeurs de logements commençaient, d’abord en petits nombres, à se déplacer mercredi au siège de la Wilaya pour réclamer l’affichage de la liste des logements sociaux disponibles au niveau de la commune de Bouira.
Cependant, depuis quelques jours, outre les protestataires venus des quatre coins de la commune de Bouira, d’autres, venus des autres communes sont là au quotidien, à se rassembler à l’intérieur du hall du siège de la Wilaya, pour réclamer, à leur tour, l’affichage des listes.
Des hommes désespérés qui demandaient à voir le wali, pour lui raconter le calvaire qu’ils endurent ; des veuves avec des enfants à charge qui n’en peuvent plus, surtout pour certaines d’entre elles, jetées à la rue par les siens ; des pères de famille vivant dans des garages ou dans des habitations de fortune depuis les années 2000 et qui attendent toujours un logement décent. Tout ce «beau» monde était là, hier entassé dans le hall plein à craquer et sans aucun respect des mesures barrières, mis à part les masques et là aussi, certains les mettent plus sous le menton que sur le visage.
Les citoyens présents étaient tellement furieux qu’ils en oublient totalement de prendre leurs précautions, en observant les mesures de prévention sanitaire. Leur seul objectif, l’entrevue avec le chef de l’exécutif, et avant, se rapprocher du journaliste pour lui raconter leur problème, dans l’espoir que leur cri de détresse sera peut-être entendu.
Cela étant, et selon nos informations, les logements sociaux disponibles tant à Bouira – plus de 700 unités selon les demandeurs présents hier — que dans d’autres communes, comme Aïn Laloui, à 15 kilomètres au sud-ouest de Bouira, ou encore Dirah et Sour-El-Ghozlane, sont au stade final avec les raccordements en eau potable, gaz et électricité ainsi que les VRD.
Les commissions d’attribution présidées par les chefs de daïras, sont, quant à elles, à pied d’œuvre, pour étudier les dossiers des citoyens.
Y. Y.
lesoirdalgerie
