La wilaya d’Oran tiendra- t-elle le pari de libérer dans les délais fixés par le ministère de tutelle, les logements sociaux en instance d’attribution ? Dans cette wilaya qui a été souvent à la traîne dans ce dossier y compris en comparaison avec des collectivités locales supposées être moins nanties comme Tiaret, Relizane ou encore Tissemsilt, comme cela a été notamment le cas durant les années 2003 et 2004, est cette fois-ci mise dos au mur pour relever le défi et distribuer les quelque 15.000 unités d’habitations réparties à travers ses 22 communes, conformément aux engagements du ministère de l’Habitat.
Les responsables locaux de cette région qui, au demeurant est l’une des plus prospères du pays, sont appelés en outre à prendre en charge l’épineux problème du vieux bâti dont les occupants ne cessent de faire entendre leurs voix à chaque opération de distribution de logements sociaux, surtout lorsque cette opération est marquée souvent du sceau de l’urgence et entachée d’irrégularités flagrantes. Ce sentiment d’injustice est perceptible surtout chez les citoyens détenteurs de pré-affectations, une démarche procédurale adoptée par la wilaya d’Oran à titre expérimentale, qui semble toutefois avoir piégé ses initiateurs.
Cependant, à la décharge des responsables locaux actuels qui manifestement ont réussi à accélérer la cadence des chantiers d’habitat, le déficit est lourd à gérer, en raison de la faiblesse des outils de réalisation mobilisés pour la concrétisation des programmes, d’une part, et de l’intrusion de centaines de demandeurs qui n’en sont nullement dans le besoin mais qui profitent à chaque occasion de distribution, pour provoquer des actions de protestation d’autre part. La gestion intelligente de cet aléa est aussi un gage sérieux pour la réussite de cette action pour les milliers de familles en quête d’un toit décent
Source: L’Echo d’Oran