Ce programme d’envergure devra toucher plusieurs quartiers et bidonvilles recensés en 2008 par les services des différentes APC de la wilaya de Annaba.
Bénéficieront de ce grand programme de logements sociaux, les postulants portés sur les listes officielles et surtout vérifiées soigneusement afin d’éviter toute équivoque quant à une éventuelle attribution aux non-ayants droit, comme ce fut le cas dans les précédentes attributions. Notons que la majorité des unités à attribuer sont implantées dans la cité Boukhadra 3, au niveau du pôle urbain d’El Bouni, avons-nous appris auprès de l’un des chefs de daïras, concernées par cette opération. Les zones de concentration des constructions illicites ont, d’ores et déjà, été identifiées. Aussi, la daïra d’El Bouni est placée en pôle position avec le plus grand nombre de baraquements implantées dans plusieurs localités dont Sidi Salem, El Sarouel, Chabia, Bouzaâroura, Oued Ennil, entre autres localités précaires.
Quelque 4000 unités seront attribuées entre le mois de mai et juin, ce qui devra atténuer quelque peu le problème du logement dans la wilaya de Annaba. Rappelons que la distribution des logements a été reportée consécutivement quatre fois faute d’achèvement des travaux externes.
Une situation qui avait provoqué la revendication citoyenne. Ainsi, seront recasées lors du mois en cours, quelque 2 400 familles sinistrées du fameux bidonville de Sidi Harb et de la vieille ville, relevant de la circonscription de la commune de Annaba. Le second quota de 600 logements sera délivré avant le mois de Ramadhan et concernera des bénéficiaires de Sidi Salem, lesquels seront recasés à Bouzaâroura, zone d’extension urbaine de la commune d’El Bouni. Un quota similaire est destiné à la localité de Chaïba dans la commune de Sidi Amar où plusieurs familles seront recasées dans de nouvelles habitations avant l’arrivée du mois sacré. Ce plan d’action entre dans le cadre de la politique engagée par les pouvoirs publics de la wilaya de Annaba, qui mettent les bouchées doubles pour éradiquer totalement, voire définitivement l’habitat précaire.
Ce travail titanesque porte mise en place conjointement entre l’Opgi et les six daïras de la wilaya de Annaba, d’une feuille de route, relative la distribution de 14.000 unités tous segments confondus pour l’exercice en cours. Il convient de signaler que l’ensemble de ces logements sont en voie d’achèvement après un retard considérable, occasionné dans la plupart des cas par le manque de suivi et la négligence des entreprise en charge de la réalisation. Pour ce faire les
services de l’Opgi, ont exigé l’achèvement sans conditions de tous les travaux d’aménagement externe, l’embellissement de l’environnement urbain, l’achèvement des VRD, l’éclairage public, mais surtout le raccordement aux réseaux d’eau potable et de gaz. Ces derniers points avaient contraints des bénéficiaires de logements sociaux non reliés à aucun de ses réseaux, à poser le problème avec acuité sur la table des responsables de l’Opgi. De ce fait, et sur la base de ces nouvelles données, la planification de la distribution de 4000 unités de logements, a fait l’objet d’une instruction émanant des pouvoirs locaux de la wilaya de Annaba, sommant tous les chefs de daïras, d’activer le bouclage des listes des bénéficiaires, notamment celles inscrites dans le programme de lutte contre l’habitat précaire. Selon une source proche du dossier, les familles concernées par ce recasement doivent impérativement être recensées depuis 2008. Or, ce recensement, opéré par les 12 APC que compte la wilaya de Annaba, sur instruction du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, les postulants aux logements sociaux, habitant des constructions illicites et anarchiques n’ouvrent en aucun cas droit à un logement.
En outre, les pouvoirs locaux de la wilaya ont mis en place un plan d’action, parallèle au recasement des familles occupant des habitations précaires, portant démolition de toute construction illégale dont les familles ont été recasées. «Toute personne s’adonnant à la construction frauduleuse de baraques, est passible de poursuites judiciaires», nous a précisé un responsable de l’Office de promotion et de gestion immobilières.
«Les assiettes foncières dégagées des constructions précaires devront accueillir des projets et des équipements d’accompagnement pour les centres urbains en perspective», devait ajouter notre interlocuteur. Par ailleurs, et au moment où nous mettons sous presse, on append que l’opération de recasement débutera avec l’attribution dès le 5 du mois en cours de 1000 unités sociales aux ayants droit, à savoir les familles vivant dans des conditions défavorables. Une opération qui devra se poursuivre jusqu’ au 15 du même mois. Pour ce faire, une réunion a été tenue au siège de l’APC d’El Bouni à l’effet de mettre au point toutes les mesures permettant la réussite de cette attribution. Tous les moyens humains et matériels ont été mis en place. Deux sites devront accueillir les bénéficiaires de logements sociaux, Boukhadra 3 avec un quota de 400 unités et Bouzaâroura avec 600 logements. Un autre recasement sera opéré dans les jours qui suivront et devra toucher les occupants du bidonville de Bouhdid où plus de 300 familles seront recasées dans la commune de Sidi Amar.
Source :l’expression