Depuis deux jours, le boulevard d’Afrique de Annaba qui relie le centre ville à la grande cité des Peupliers (Les Allemands) en passant par les quartiers populaires Gazomètre et Didouche Mourad est totalement fermé à la circulation.

En cause, des centaines d’habitants de ces deux quartiers  manifestent leur colère contre la politique de l’attribution des logements adoptée par les autorités locales. «Ils arrivent des zones rurales de l’Est du pays et s’installent dans des bidonvilles qui ceinturent la ville. Au plus tard, une année ou deux, ils auront leur logement. Quant à nous les autochtones de Annaba, nous n’avons pas le courage d’ériger et habiter une baraque car nous sommes connus dans notre ville.

En résultat, on s’entasse par dizaine avec nos parents, nos femmes et nos enfants dans les meilleurs des cas dans un F3. Les autorités locales doivent prendre en considération cet aspect car la wilaya est déjà ruralisée» tonnent plusieurs jeunes protestataires rencontrés sur les lieux de la manifestation. Ni les services de sécurité, ni les élus locaux n’ont pu dissuader les manifestants à l’effet de débloquer la circulation routière car cette situation a causé un important désagrément pour les usagers de ce tronçon notamment les moyens de transport public.

Tous les véhicules ont été contraints durant ces deux derniers jours faire d’importants détours pour rejoindre le centre-ville. Hier, c’est Laid Hadji le président de l’assemblée populaire de la wilaya de Annaba qui a fait le déplacement sur les lieux pour tenter de les convaincre que leurs doléances sont pris en charge. «Nous avons décidé d’entériner la décision du défunt wali de Annaba qui prévoit la réservation d’un programme de 3000 logements pour les natifs de Annaba.

Une fois achevés, ces logements seront départagés entre 24 quartiers de la commune chef lieu où toutes les demandes seront satisfaites» a promis le patron des élus locaux. A l’heure où nous mettons sous presse, les protestataires sont en pleine négociations pour décider s’il faut maintenir la pression où abandonner le mouvement de la protestation.

 

Source : Elwatan

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