Cette problématique est prise en charge par la plus haute instance qui déciderait de plusieurs mesures visant la mise à plat des bidonvilles.
Les bidonvilles reviennent en force dans la wilaya marquée par le lancement dans une course effrénée pour le relogement de plusieurs milliers de familles prises en charge dans le cadre social. Le quartier populaire, surplombant le vieil Oran (Sidi El Houari), est de nouveau envahi par les bidonvilles, malgré toutes les opérations de relogement dont ont bénéficié plusieurs milliers de familles dudit quartier. En une année, la clochardisation dudit quartier a atteint son pic en abritant pas moins de 300 bidonvilles. Une telle situation, plus ou moins désolante, a pris de l’ampleur à la faveur du silence complice, de la passivité et du laxisme des responsables locaux, en premier lieu des élus locaux en charge de mettre à plat un tel phénomène. Une telle attaque n’est pas sans incidences, tant que le foncier public continue à faire l’objet de squat opéré impunément. Plusieurs questions rôdent en tête. Comment est-ce possible que cette situation revienne en force dans une wilaya où l’Etat algérien a donné la priorité à la prise en charge des occupants de l’habitat précaire en lui accordant d’importants programmes? Localement, chacun rejette une telle responsabilité l’endossant à d’autres institutions. Or, cette problématique est d’abord prise en charge par la plus haute instance en décidant de plusieurs mesures visant l’éradication définitive des bidonvilles et le relogement de leurs occupants dans des logements sociaux. Dans une telle démarche, les pouvoirs publics visent la clôture une bonne fois pour toutes d’un tel dossier. Une telle problématique si épineuse qu’elle soit est loin d’être résolue. L’absorption de l’habitat précaire, qui exige un traitement de choc, n’est pas un simple fait du hasard, du moins à Oran. Les raisons sont connues par tout le monde, dont les autorités locales. Les adjudicataires de la circonstance saisissent l’occasion en mettant en place des dizaines de taudis qu’ils revendent à des familles en mal d’habitation. Le prix d’une seule habitation de fortune oscille entre 20 et 30 millions de centimes. Dans cette transaction, tout un chacun s’en sort satisfait dont entre autre l’heureux «bénéficiaire» du taudis ambitionnant de se faire recenser en vue d’être recasé. «Des mesures judicieuses auraient été beaucoup simples à prendre par le pouvoir local en jalonnant les lieux ciblés, tout en en interdisant l’accès», dira un cadre municipal ajoutant que «ces lieux ciblés par ces charognards ne sont autres que des espaces libérés, suite au relogement de plusieurs milliers de familles ayant été locatrices des bidonvilles». Le contraire se produit juste après chaque opération de relogement. Les anciens s’en vont pour occuper des habitations décentes, des dizaines de familles prennent le relais en s’y abritant tout en postulant pour, et en revendiquant, elles aussi des habitations. Pourquoi cibler le quartier des Planteurs abritant la somptueuse forêt du Murdjadjou? Aucun n’ignore la réponse. La mise à plat des milliers de bidonvilles dudit quartier fait l’objet d’un acharnement sans précédent par le pouvoir local et hiérarchique lui accordant d’importants programmes. Une telle frénésie quant au relogement a commencé en 2006 en recasant à titre répétitif plusieurs milliers d’occupants de l’habitat précaire. De toutes façons, la démolition de telles habitations dominées par les deux sites touristiques, le Fort Santa Cruz et la chapelle abritant l’église de la Sainte-Marie, n’est qu’une question de temps. «Une telle situation ne devrait pas rester en l’état étant donné que les institutions locales et hiérarchiques misent gros sur l’apport économique du secteur du tourisme», a-t-on indiqué. A quand donc la mise à plat définitif d’un tel phénomène, d’autant que la wilaya d’Oran sera la première façade devant refléter la meilleure image de l’Algérie en abritant en 2021 les Jeux méditerranéens? La réponse n’est pas pour demain laissant place au bricolage en décidant des mesures selon le contexte et les occasions qui se présentent!
Sourc: L’expression le 24-09-2016