La formule LPP a été étendue à la communauté algérienne établie à l’étranger : à ce jour, plus de 20 000 souscripteurs issus de 93 pays ont exprimé leur souhait de bénéficier de cette formule au niveau de toutes les wilayas du pays.
L’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) demande aux souscripteurs LPP de régulariser leur situation cette semaine, selon une information rapportée par le journal El Khabar, dans son édition d’hier. Un délai leur a été accordé pour payer la deuxième tranche d’ici mercredi 30 janvier 2019. Les retardataires sont menacés d’être expulsés de ce programme et il sera procédé au retrait définitif de leur dossier. Dans ce cas, la première tranche leur sera remboursée automatiquement dans le cadre des lois en vigueur. Cette formule de logement compte 50 000 unités, soit 20% de l’offre publique, dont 24 524 unités ont été achevées, 18 815 sont en cours de réalisation et 6661 n’ont pas encore été lancées.
La formule LPP a été étendue à la communauté algérienne établie à l’étranger : à ce jour, plus de 20 000 souscripteurs issus de 93 pays ont exprimé leur souhait de bénéficier de cette formule au niveau de toutes les wilayas du pays. Le paiement devra se faire en devise. Il a été constaté néanmoins une désaffection des souscripteurs. Une formule qui n’a pas vraiment marché et qui a connu, selon certaines sources, plusieurs désistements.
Selon Abdelwahid Temmar, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, il s’agit d’«une formule commerciale», destinée à une certaine catégorie, précisément une frange de la société plus ou moins aisée.
Le programme du LPP ne représente que 2% du nombre global des projets de logement à travers le territoire national, contre 19% pour le programme AADL et 37% pour le logement public locatif (LPL), a-t-il fait savoir. Le programme national du LPP a été confié au promoteur public ENPI et a été lancé sur tout le territoire national.
Contacté par El Watan, Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), nous a affirmé que son association veut pousser les autorités à aller dans le sens de «contrats préliminaires qui préciseront, entre autres, le lieu, la superficie, les prix, les délais de livraison, ce qui peut protéger l’intérêt des consommateurs».
Cette formule reste entourée de flou et cette association veut plus de clarté et de protection. Une cellule de coordination a été instaurée entre le ministère de l’Habitat et l’Apoce, tout ce qu’elle peut avoir comme données de la part des souscripteurs va être mis sur la table. L’Apoce a déjà poursuivi en justice l’AADL et l’ENPI. «Il était question de la création d’une commission pour aplanir les difficultés et aider les souscripteurs à voir plus clair, mais cette commission n’a pas vu le jour.
Il est important que les souscripteurs sachent ce qu’il en est. Les choses n’avancent pas avec les souscripteurs. Une réunion était prévue avec l’ENPI mais ni la date ni le lieu n’ont été jusque-là arrêtés. Rien n’a été entrepris. Nous lançons un appel au ministre», dit-il.
L’accès au logement promotionnel public est soumis à deux conditions : ne pas posséder ou n’ayant pas possédé, en toute propriété, ni le souscripteur ni son conjoint, un bien à usage d’habitation ou un lot de terrain à bâtir et ne pas avoir bénéficié, ni lui ni son conjoint, d’une aide financière de l’Etat, en vue de la construction ou de l’acquisition d’un logement.
Source: El Watan du 28/01/2019