Intervenant, hier, lors de l’ouverture de la 1re rencontre algéro-française du bâtiment et du second œuvre, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, a souligné qu’un nouveau programme est prévu dans le plan quinquennal 2015-2019 et dont l’objectif est de venir à bout de la crise du logement qui s’est amplifiée, a-t-il dit, “durant les années 90 où l’Algérie était en cessation de paiement et la situation sécuritaire qui s’est dégradée”.
Ce plan viendra conforter le plan quinquennal actuel auquel une enveloppe de 63 milliards de dollars a été allouée. Hormis les milliers de logements prévus dans ce nouveau plan, le ministre a précisé que d’autres données liées, principalement, aux délais de réalisation et à la qualité ont été introduites dans les contrats de partenariats concrétisés avec des entreprises étrangères. “Nous avons imposé à nos partenaires le strict respect des délais de réalisation”, a-t-il souligné à ce propos. Concernant le thème de la rencontre d’hier, le ministre a indiqué qu’elle est “la preuve que les deux économies, algérienne et française, sont complémentaires”.
“Il y a un enchevêtrement économique certain entre l’Algérie et la France qui n’est pas médiatisé ou très peu apparent. La France est un pays avec lequel on a 34 vols quotidiens”, a encore indiqué M. Tebboune. Il a mis en avant les relations bilatérales entre les deux pays, en soulignant que dans la première short list des entreprises réalisatrices des programmes lancés par le ministère, “deux ou trois grandes entreprises françaises y figurent”. Il a informé que la deuxième short list est destinée aux entreprises algériennes moyennes. À propos des objectifs des partenariats scellés avec les étrangers, le ministre a souligné que le pays reprend l’initiative économique, après “les années de terrorisme”. De ce fait, a-t-il fait remarquer, “les contrats signés portent tous un volet sur le transfert de technologie et la formation”. M. André Parant, ambassadeur de France en Algérie, a, quant à lui, appelé les entreprises françaises à prendre une part active dans la vie économique algérienne.
“Plusieurs opportunités se présentent aux entreprises françaises”, a-t-il dit, ajoutant que “dans le secteur du bâtiment, l’engagement de l’État algérien se vérifie par les vastes programmes de réalisation lancés”. “La France dispose des compétences reconnues dans le domaine”, a encore souligné l’ambassadeur, précisant que les partenariats “fructueux, inscrits dans une logique partenariale”, signés avec les entreprises françaises, répondent aux préoccupations majeures de l’Algérie en termes de formation, de qualité et de large transfert des technologies.
Cette mobilisation accrue des entreprises françaises est rendue possible, a souligné Son Excellence, par la visite du président français, François Hollande, en décembre 2012, puis par celle de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Il faut souligner que sur un autre registre, le ministre de l’Habitat a tenu “à démentir” l’information selon laquelle c’était son département qui avait “bloqué” la distribution des logements sociaux à Alger. “Le ministère ne s’est pas immiscé dans la distribution des logements sociaux”, a-t-il dit, et d’ajouter que “ce sont là les prérogatives du wali, il est libre dans sa gestion. On ne s’immisce pas dans les prérogatives du pouvoir local”.
Source: Liberté