Cela fait quelques semaines que les bénéficiaires des 3000-Logements AADL de Bir El Nsa à l’est du chef-lieu de la wilaya de Sétif crient à l’arnaque et dénoncent les malfaçons dans la réalisation des logements qui leur ont été livrés dernièrement à l’occasion de la célébration du 1er Novembre. Ils ont demandé aux responsables du ministère de l’Habitat d’ouvrir une enquête pour constater de visu les malfaçons dans la réalisation.

En effet, la joie des souscripteurs qui ont pu accéder à leurs appartements, après une longue attente, n’a pas duré. Au moment où le constat est amer, voire un trouble-fête, les responsables font la sourde oreille. “La société qui a été chargée de la réalisation de nos logements a failli à sa mission et ses engagements et les organismes et responsables chargés du contrôle semblent être complices.

Les défauts et malfaçons sont visibles à l’œil nu, au point où la plupart des bénéficiaires ont été obligés d’entreprendre des travaux de réhabilitation qui leur ont coûté les yeux de la tête”, nous dira un membre de l’association des souscripteurs. Et d’ajouter : “Nous avons attendu pas moins de 7 années durant lesquelles la plupart d’entre nous payaient un loyer de pas moins de 30 000 DA par mois.

Pis encore, le prix des logements dont la réalisation a été confiée à une entreprise turque est très élevé par rapport à la qualité. Ils nous ont promis d’avoir des logements de très bonne qualité, cependant vous pouvez voir que c’est une véritable catastrophe”.

Il est à noter que des architectes et entrepreneurs ont évalué le coût des travaux à entreprendre par les bénéficiaires pour la réhabilitation de leurs logements à pas moins de cent millions de centimes. “J’ai refait le plâtre qui se grattait avec le doigt, la dalle de sol qui a été mal posée, le revêtement de la cuisine et des sanitaires et autres installations d’eau et d’électricité.

Notre déception est très grande”, nous a confié Fouad, un bénéficiaire qui a indiqué que les travaux lui ont coûté pas moins de 90 millions de centimes. “Je tiens à dénoncer la qualité douteuse des matériaux utilisés pour la réalisation et la finition tout en demandant aux responsables de l’AADL et du ministère de l’Habitat leur intervention”, a indiqué notre interlocuteur qui a aussi soulevé un autre problème qui taraude l’esprit des habitants de la cité.

“Hormis les deux établissements d’enseignement primaire et collège, aucune structure d’accompagnement, dont l’antenne administrative, l’agence ou le bureau de poste, les structures de santé publique, les salles et terrains de sport, les marchés de proximité, la sûreté d’arrondissement et autres équipements nécessaires, n’a été prévue. La cité est un grand dortoir”, nous dira-t-il .

Source : Journal liberté du 05-12-2019

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