Le chef de l’exécutif local a convoqué dimanche une réunion urgente au siège de la wilaya avec tous les responsables des secteurs et sociétés concernés par les chantiers de construction de logements toutes formules confondues (AADL, LPP, LPA, LPL) et lors de laquelle il a ordonné de lever toutes les contraintes techniques et administratives qui freinent la finalisation des travaux de construction et de viabilisation.
Le wali s’est engagé à suivre en personne l’application de ses instructions sur le terrain. Il a ainsi révélé que des inspections « inopinées » seront faites dans les jours à venir dans les chantiers en souffrance. Le chef de l’exécutif local a aussi instruit fermement, lors de cette réunion extraordinaire, les responsables concernés à accélérer la cadence des travaux de construction et d’aménagement extérieur des chantiers à la traîne. La réunion de dimanche a autorisé au chef de l’exécutif local de connaître de très près les entraves qui freinent l’avancement des chantiers et notamment en matière de viabilisation et de lenteurs administratives pour le déplacement des réseaux électriques de haute tension et d’éradication de bidonvilles. Les intervenants dans les chantiers en souffrance ont saisi cette occasion pour exposer les obstacles qui freinent sur le terrain la finalisation des travaux de construction, de viabilisation et d’aménagement extérieur. Le wali a exigé lors de cette réunion un planning détaillé de distribution des logements, toutes formules confondues, en voie de finalisation. Il a insisté sur la nécessité de la livraison des logements en souffrance avant la fin de l’année en cours. Il s’agit notamment des 8.000 logements publics locatifs d’Oued Tlélat, des 1.201 logements destinés aux habitants de la «Cité des Italiens» communément appelée « Batimate Taliane», des 5.000 logements AADL en souffrance du pôle urbain Ahmed Zabana et des logements LPA et LSP à la traîne dans de nombreuses localités (Belgaïd, Bethioua, Arzew…).De nombreux projets des programmes AADL, LPL, LPA et LPP sont en souffrance à travers le territoire de la wilaya en raison des défaillances des entreprises chargées de la réalisation et des contraintes d’ordre technique et bureaucratiques. A Oran c’est en fait presque tous les logements en cours de construction du programme AADL 2 confié pourtant à des sociétés étrangères qui bat de l’aile. De nombreux chantiers de ce programme à Misserghine et à Haï Bouamama sont en difficulté à cause de la défaillance des sociétés de réalisation et des sociétés de prestation de services qui n’arrivent plus à affecter les moyens matériels et humains pour achever ces chantiers. Les chantiers du programme AADL 2 butent sur de nombreux obstacles : manque de matériels et de main-d’œuvre qualifiée, retard dans le raccordement des réseaux (électricité, eau, gaz) et d’aménagement extérieur, terrains accidenté, constructions illicites, etc. Il est à noter que les bénéficiaires du programme AADL 2, qui ont été relogés à Misserghine, ne cessent de dénoncer l’inexistence des équipements publics d’accompagnement dans ce site.
Les « heureux » bénéficiaires sont paquetés dans une cité-dortoir dénudée de toutes les infrastructures de base. Il n’y a pas de commerce, ni marché couvert, ni crèches encore moins une poste ou une sûreté urbaine.
Le Quotidien d’Oran le 18 – 08 – 2020