Quelques mois après avoir reçu les clefs de leurs appartements, les locataires du site AADL Ouled Larbi à Sidi Abdallah (40 km l’extrême ouest de la capitale), estiment que les conditions de vie dans cette cité demeurent «défavorables et insoutenables».
Inauguré récemment, ce site AADL, figurant pourtant dans le programme de «ville intelligente», enregistre beaucoup de lacunes . «A notre grand malheur, nous nous retrouvons dans un îlot d’habitation non fini et de surcroît truffé de malfaçons», nous dira l’un des acquéreurs et d’affirmer : «On nous a bien eus !»
La liste dressée des malfaçons et des lacunes est interminable. En tête de cette liste figure le problème de la rareté de l’eau potable qui demeure la hantise des locataires. Cette «source» tarissable est un grief pour laquelle les habitants ont remué ciel et terre auprès du bureau de Gest-Immo pour l’acquisition de citernes. Le soulagement a été de courte durée puisque les nouvelles installations ont causé d’autres dégâts. «Les agents mandatés par la société de gestion de l’aadl qui avaient installé les citernes ont fait dans l’amateurisme.
Comme un malheur n’arrive pas seul, le réseau de l’alimentation en eau accuse des fuites considérables», expliquent les plaignants. Quant au volet de l’aménagement extérieur, aucun chantier n’a encore été lancé in situ. L’état des routes dans le périmètre environnant est dans un état lamentable à cause des va-et-vient des engins.
Ce site de Sidi Abdallah, faut-il le rappeler, se trouve dans un endroit isolé, voire désertique, à la frontière de la wilaya de Tipasa. Sa disposition éloignée n’est, pour le moment, pas favorable à une bonne prise en charge. Cela se traduit concrètement sur la collecte des ordures, l’absence de bitume, le transport qui fait défaut et l’absence de sécurité. «Depuis que nous avons occupé ce no man’s land, c’est le parcours du combattant», s’accorde à dire le collectif.
Les locataires pointent du doigt l’entreprise réalisatrice de ce site, qui, avouent-ils, n’a pas fait son travail convenablement. Ils reprochent également aux services de l’AADL le manque de rigueur dans le contrôle et le suivi des travaux. D’où les incohérences observées sur l’ensemble du site. «Les promoteurs ne se sont pas référés au cahier des charges. Ce qui nous mène à entreprendre des travaux financés par nos propres moyens», se désolent-ils.
Il est à préciser que les habitants frondeurs ont sollicité, dès l’attribution du site, tous les services concernés (Gest-Immo, AADL, apc de Sidi Abdallah, la direction du logement et ministère de l’Habitat) pour venir à bout de leurs problèmes, en vain, atteste l’un des plaignants, documents à l’appui, dont notre journal détient des copies. A l’issue de la rencontre tenue la semaine dernière entre l’association de la cité et la wali déléguée de Sidi Abdallah, Mme Houria Meddahi, les représentants ont plaidé mordicus leur cause, et il a été convenu de soulever cette série de problèmes, entre autres l’absence des infrastructures d’accompagnement. Le cas échéant, les habitants compteront sur la voie de la protestation comme ultime recours.
Elwatan du 14.12.2020