« Le code des marchés publics constitue désormais un véritable obstacle à la concrétisation du programme de 6.750 logements LPA, dont la réalisation connaît beaucoup de retard», reconnaissent des cadres de l’Office public de gestion immobilière (OPGI) de Constantine. Constitué de 3.500 unités qui vont être construites à Retba, dans la commune de Didouche Mourad, 2.000 à Aïn Nahas dans la commune d’El-Khroub, 1.000 à la nouvelle ville Ali Mendjeli dans la même daïra et 250 sur le plateau de Bekira, dans la commune de Hamma Bouziane, ce programme, qui devait être lancé au cours de l’été 2013, a connu effectivement beaucoup de retard à cause des appels d’offres et des consultations restreintes successives qui sont revenus tous infructueux.
Interrogé à ce propos, M. Abdelaziz Tafer, chef du département immobilier à l’OPGI de Constantine, a expliqué que le retard pris par le programme en question ne peut pas être imputé à son organisme «qui est un promoteur comme un autre, donc obligé d’observer les conditions contenues dans le cahier des charges imposé par le code des marchés publics», a-t-il stipulé. Et de faire l’historique des procédures lancées depuis le 9 juin 2013 par le premier appel d’offres national et international fait par l’OPGI qui a précédé à l’ouverture des plis le 21 août suivant. «En tant que promoteur, l’OPGI a besoin d’une entreprise de réalisation. Malheureusement, il n’a pas trouvé les compétences nécessaires», a-t-il indiqué. Et cet appel d’offres est revenu donc infructueux. Pour remédier à cette carence, l’office a lancé une consultation restreinte le 30 octobre suite à laquelle l’ouverture des plis a été faite le 20 novembre suivant. Et elle s’est révélée, elle aussi, infructueuse. Une nouvelle consultation fut lancée le 12 février 2014 et les plis ont été ouverts le 2 avril. Et le même constat de carence a été encore établi, pour cause que la valeur de la réalisation avait dépassé le plafond des conditions exigées dans le cahier des charges. M. Tafer soulignera ensuite que les autorités locales, le wali et le directeur du logement, en l’occurrence, ont pris conscience du problème et ont estimé qu’il fallait prendre des décisions pour lancer ce programme qui a pris beaucoup de retard et ces décisions ne vont pas tarder. Et d’estimer que le programme en question pourrait être confié à d’autres promoteurs que l’OPGI. «Cette éventualité, révéla-t-il, a été examinée la semaine dernière lors d’une rencontre entre le directeur de l’OPGI et celui du logement».
Source: le Quotidien d’Oran