Le parc immobilier renforcé l’année 2006 par 400 logements réalisés dans le cadre du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (Fnpos) n’a pas tiré profit de cette aubaine.
Au lieu d’atténuer un tant soit peu la forte pression qui pesait (et qui pèse encore) sur le dossier logement, les membres de la commission d’étude des dossiers, notamment les représentants du syndicat de Sidi Saïd de cette période (tous déchus de leur organisation par la voie des urnes) et le représentant du corps de la police en avaient fait une manne distribuée au gré des rapports familiaux et des présents.
Trois années après leur attribution, les 400 unités ne sont habitées que par 70 authentiques attributaires, a-t-on appris, hier, auprès d’une source responsable au sein d’une structure officielle. Les autres appartements sont soit en sous-location depuis le premier mois de leur attribution ou mises en vente, a-t-on ajouté.
Notre source a exhibé des documents prouvant l’authenticité du chiffre avancé. «Les logements Fnpos conçus pour les petits et moyens salariés de la wilaya n’ont fait que réduire à néant la crédibilité de cette structure à cause d’une série d’opérations entachées d’irrégularités, à savoir l’absence d’affichage lors de l’annonce de la collecte des dossiers et la publication des listes des bénéficiaires, la non-application du barème officiel, la privation des autres demandeurs non retenus sur la liste des attributaires de leur droit au recours et l’introduction illégale de plusieurs noms sur ladite liste après finalisation de l’opération d’étude des dossiers dont des résidents dans d’autres communes (…) jusqu’à l’heure actuelle trois listes différentes contiennent chacune un chiffre différent», a expliqué notre interlocuteur. Des commissions qui font fi des textes, des instances de contrôle (en hibernation), et ce dans l’impunité totale. Quoi de plus pour que la crise du logement persiste à Souk Ahras ?
Source: El Watan