L’État réduit fortement les investissements publics. Dans le projet de budget pour 2017 dont nous détenons une copie, les grands projets d’équipement sont quasiment absents. Ni grands centres hospitalo-universitaires, ni nouveaux programmes de logements, ni autoroutes…
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Le budget de l’équipement est fortement impacté par la crise économique induite par la baisse des recettes de l’État, conséquence de la chute des prix du pétrole.
Prenons par exemple le bâtiment, l’un des moteurs de la croissance. Dans le tableau relatif au programme des projets pour 2017 réservés au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, on retrouve notamment l’acquisition foncière de la ville nouvelle de Sidi Abdellah à 15 milliards de dinars, l’étude et la réalisation de 71 CEM à 12,78 milliards de dinars ou encore l’indemnisation au titre des expropriations dans le cadre de la déclaration d’utilité publique de l’opération de réalisation de logements publics et d’équipements à Tébessa. Aucun nouveau programme de logements n’est prévu.
L’exemple du ministère de la Santé est aussi si éloquent. Aucun nouveau projet de réalisation d’un hôpital, d’un CHU ou d’un centre anti-cancer n’est à l’ordre du jour malgré le déficit enregistré en la matière. Le plus important projet inscrit sur la liste est relatif à l’acquisition d’équipements médicaux au profit de 13 polycliniques, sept hôpitaux et un service d’hémodialyse et un laboratoire d’hygiène » et s’élève à 3,65 milliards de dinars.
Au chapitre des réévaluations proposées en 2017, on note notamment une étude et la réalisation de sept hôpitaux à 2,27 milliards de dinars.
Même constat pour le ministère des Travaux publics et des Transports. Dans le programme des projets inscrits pour 2017 figure notamment la réalisation d’une piste Hass Tguert-Tiririne sur 495 Km (deuxième tranche) à cinq milliards de dinars et une autre piste relisant Tamanrasset à Azzaoua sur 292 Km (deuxième tranche) évaluée également à cinq milliards de dinars. Pour ce département, les réévaluations proposées sont importantes. Il s’agit entre autres de cinq milliards pour le tramway de Ouargla, 4,1 milliards pour celui de Bel Abbès, et à cinq milliards pour l’étude et la réalisation du viaduc Trans-Rhumel de Constantine.
Pour le ministère des Ressources en eau et de l’environnement, aucun grand projet de construction de barrage n’a été inscrit au programme où on note des travaux de confortement de barrages à l’image de celui de Cheurfa II à 1,5 milliard de dinars. Parmi les projets en cours inscrit au chapitre des réévaluations, on peut citer notamment la construction du barrage de Tabbelout à Jijel à 11,4 milliards de dinars et la réalisation du transfert Tabellout-Draa Diss à sept milliards de dinars.
Pour le ministère de l’Industrie et des Mines, même constat. Aucun grand projet n’a été inscrit au programme. Même chose pour le département de la Jeunesse et des Sports qui a toutefois enregistré le projet d’étude, de suivi, de réalisation et d’équipement du stade OMS de Beraki à Alger au chapitre des réévaluations pour 7 milliards de dinars. Pour 2017, le département de Mohamed Aïssa n’a visiblement proposé aucun projet. On enregistre cependant l’inscription au chapitre des réévaluations du projet de suivi, de réalisation et d’équipement d’une mosquée pôle à Laghouat à 500 millions de dinars et le projet relatif à une autre mosquée pôle à Mascara à 710 millions de dinars. Mais le ministre des Affaires a déclaré le 8 octobre que les projets des mosquées pôles ont été gelés, faute d’argent.
Source: TSA Algérie le 20-10-2016