Le projet des 130 logements Aadl-enseignement ressemble aux séries télévisées sans fin. L’intitulé de ce projet lui-même est un vrai imbroglio. On parle de 130 logements Aadl/LSP qui sont deux formules totalement différentes. Quand on a voulu comprendre, on nous a informés que le projet est un projet de logements sociaux promotionnels (LSP) confié à l’Agence algérienne du développement du logement Aadl (promoteur). Les souscripteurs sont des fonctionnaires de l’éducation nationale. Au départ, le problème était lié au terrain. Les souscripteurs en 2003, année du lancement des appels ont refusé un terrain jugé trop loin du centre-ville. Très vite, cet empêchement est levé par l’affectation d’une assiette à l’intérieur d’un établissement scolaire et qui servait de terrain pour la pratique du football. Depuis et à ce jour, ce projet continue à se limiter à des formalités entre les multiples administrations locales, régionales et nationales. L’actuel ministre du secteur Abdelwahab Temmar, en déplacement à Bouira au mois de décembre dernier disait «… Aucun retard ne sera toléré à l’avenir.» Dans un souci d’équité et de transparence, le ministre a aussi annoncé la mise en place d’un fichier national des promoteurs, des bâtisseurs pour casser le monopole qui, par le passé, était à l’origine de beaucoup de retard. «Je vous demande d’encourager les petites entreprises, de répartir les plans de charge équitablement entre les postulants, d’utiliser des matériaux locaux, surtout que Bouira dispose de tous les matériaux», ordonnera le ministre. S’agissant du projet des 130 logements Aadl/LSP-éducation, il exigera un dossier complet et ordonnera aux responsables de son département de confier le marché à un autre promoteur en remplacement de l Aadl. Comme lors du paiement des charges, 130 millions de centimes sur un total de 180 millions, coût du logement en ces temps-là, l’application des instructions du ministre donnent lieu à des réunions qui se succèdent sans laisser entrevoir une possible solution. Cette remarque est relevée d’une déclaration transmise par les représentants des souscripteurs «certains agissements de l’Aadl de Bouira, qui mettent beaucoup de temps à transmettre les documents nécessaires à la finalisation du transfert du projet», lit-on dans la déclaration. «L’ensemble des souscripteurs se sont acquittés des frais nécessaires depuis plus de 13 ans, notre projet a connu plusieurs arrêts et blocages, malgré la ferme décision du ministre au début de l’année 2018, les travaux sont toujours à l’arrêt», ajoutent les rédacteurs du document transmis aux autorités. Dans la genèse et l’historique du projet, le laxisme et la mauvaise foi du promoteur sont clairs. Après plusieurs années d’attente, une nouvelle entreprise a été sélectionnée le mois de mars dernier, elle n’a pas pu démarrer le chantier, puisque l’ODS n’aurait pas été signé par la direction régionale de l’Aadl». Du côté de la direction de l’Aadl, on se lave les mains en assurant que «le dossier technique est finalisé. Ces souscripteurs, sont très mal informés sur leurs dossiers en attente. L’agence foncière fait montre d’une certaine hésitation à reprendre les dossiers», a confié un responsable à un confrère. Les soucis dans lesquels se trouve actuellement cette agence sont un autre facteur qui fait craindre le pire aux 130 bénéficiaires. Du côté de l’Aadl, on reste optimiste: «Il y a une option sérieuse qu’un promoteur de haut rang reprenne le chantier.
Il faudrait juste qu’on nous laisse travailler pour le bien de la communauté», déclare-t-on. Les souscripteurs quant à eux demandent au wali de Bouira d’intervenir pour mettre un terme à cette «série télévisée égyptienne».
source:l’expression