C’est officiel ! L’opération de recasement au profit de 10 000 familles aura bien lieu ce samedi. C’est ce qu’a confirmé, hier, le wali d’Alger, Zoukh Abdelkader, dans son allocution d’ouverture de la session ordinaire de l’APW.
Un peu trop sûrr de lui, il annonce que le spectre de la crise du logement sera bientôt un lointain souvenir avec la réception des 84 000 logements en cours de réalisation. «Nous en avons reçu déjà 25 000. Faute d’assiette foncière, ils sont situés dans les wilayas de Boumerdès et Blida. Nous exerçons aujourd’hui beaucoup de pression sur les entreprises réalisatrices pour qu’à la fin de l’année en cours, on reçoive 11 000 autres logements», déclare-t-il.
Parmi les 72 000 familles concernées par cette méga-opération de recasement, 16 000 vivent dans les haouchs. Ces derniers ont manifesté leur volonté de rester sur leur terre et de ne pas être relogés ailleurs. « Vu que c’est la demande de nos concitoyens, nous avons chargé 32 bureaux d’études de voir la possibilité de leur construire des appartement décents au cœur de leurs haouchs», ajoute-t-il.
Selon M. Zoukh, la priorité revient en premier lieu aux familles qui vivent à l’étroit et n’ont pas osé construire des bidonvilles. Viennent après les habitants des bidonvilles, des chalets, des caves et des terrasses d’immeubles. «Vu le déficit flagrant d’assiette foncière dans la capitale, le recasement est une nécessité absolue. Nous avons plusieurs projets en suspens et nous profiterons de la libération des terrains occupés par les bidonvilles pour les relancer», affirme-t-il.
Et de citer quelques exemples : la réalisation du nouveau siège du ministère des Affaires religieuses auquel aucune assiette foncière n’a été trouvé, ou encore le lycée d’El Hamiz, dans la commune de Dar El Beïda, qui, même s’il a été réceptionné, ne peut être ouvert aux élèves car il est entouré d’habitations précaires.
«Je tiens à rassurer la population algéroise que tous ceux qui sont recensés et concernés par cette opération de recasement bénéficieront d’un logement. Il y a assez de logements et le relogement se fera en phases qui ne s’arrêteront pas», dit-il avant d’appeler les présidents des APC concernées à travailler en coordination afin que le relogement de ces 10 000 familles se passe dans une bonne ambiance. Selon M. Zoukh, la lutte contre ce fléau de l’habitat précaire relève de la responsabilité de l’APC.
«Vous devez prendre vos responsabilités et nous saisir à chaque fois que vous découvrez de nouvelles constructions de bidonvilles afin de vous envoyer les forces de l’ordre», s’emporte-t-il, avant d’annoncer que durant ces six derniers mois, près de 400 nouvelles baraques ont été démolies. Et d’accuser tout responsable n’ayant pas dénoncé la réalisation de nouvelles baraques de «connivence». La session de l’APW qui s’achèvera aujourd’hui avait à l’ordre du jour le dossier de la préparation de la saison estivale et du mois de Ramadhan ainsi que la validation du budget supplémentaire de l’année en cours
Source: El Watan